Nov 262007
 

Rappel
j’espère que vous aviez signé cette pétition. À ce propos, je suis navrée si comme moi à la suite de votre signature, vous avez été importunés directement par mail par un tiers qui c’est permis d’utiliser les adresses des pétitionnaires pour faire sa pub.

Ce qui suit est honteusement pompé sur DdC et José, mais enfin ce qui compte c’est bien la diffusion des infos.
Évidemment il était complètement fou de penser que la signature d’une pétition changerais le monde, mais enfin il faut faire les choses dans l’ordre si on veut être crédible.
Cependant il reste encore des actions à mener. Il ne faut pas s’en priver si on veut sauvegarder ce qui nous reste de démocratie, et avoir son mot à dire sur la construction une europe qui ne soit pas que économique (ça sera pas à l’avantage du plus grnad nombre en plus, faut pas rêver).
Une seconde pétition NOUS VOULONS UN REFERENDUM est d’ores et déjà en ligne, maintenant que le mini traité a été ratifié par les gouvernants.

Mais !

Le plus important et le plus efficace à faire, puisque c’est le droit des citoyens européens, est de porter plainte auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Une plainte collective sera déposée le 13 décembre. C’est un peu de temps, un minimum d’argent pour les frais (quelques euros) mais c’est hyper important. C’est ce qui nous permet d’exercer notre droit mais également de dire que l’Europe ne se fera pas sans ses citoyens, que leurs dirigeants ne peuvent pas passer outre une précédente décision citoyenne (voir à ce sujet l’avis de ns) et que non, nous ne sommes pas prêts à nous faire marcher dessus.

Concrètement comment ça se passe ?
Il faut s’inscrire sur le site 29mai.eu puis
"Début décembre vous recevrez  un mandat de représentation pour l’avocat qu’il faudra signer et renvoyer rapidement, avec une contribution financière pour payer les honoraires. Les honoraires peuvent être estimés à 20 000 euros. Si nous sommes 20 000, ça ne fera pas plus de 1 euro par personne (actuellement 1300 plaignants ce qui fait 15€ dans le pire des cas…).

En aucun cas cette action ne peut vous nuire.  Si notre plainte est rejetée, vous n’aurez rien de plus à payer.

La suite des opérations :

1- Jusqu’au 5 décembre: s’inscrire et faire circuler l’information afin de rassembler le maximum de personnes, y compris par des réunions locales, tractages que vous pouvez organiser spontanément grâce au forum. Nous sommes entré en contact avec d’autres européens, qui seraient susceptibles d’entamer une procédure équivalente dans leur pays.

2- Début décembre: trouver un avocat qualifié qui accepte de se charger de cette affaire, négocier les honoraires, préparer le dossier en vue de l’introduction de la requête, et faire un référendum parmi les membres du site pour approuver le choix et les conditions

3- A partir du 6 décembre et jusqu’au 10 décembre: collecte des documents nécessaires auprès des inscrits pour donner un mandat de représentation à l’avocat.

4- Le 13 décembre: introduction de la requête auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme"

EDITH et  DdC  nous disent en commentaire :
"Pour simplement l’introduction de la plainte le montant ne dépassera pas 5000 euros."

"déjà 1600 plaignants"
(pfff, faut tout faire soi-même sur ce blog ;-p)

je rajoute donc un rapide calcul si ça peut engager certains à participer à cette action : coût maximum prévisible  : 3,125 € / plaignant

Nov 242007
 

Ma laine lavée était bien sêche je suis donc allée la carder ce matin, c’est à dire la peigner pour enlever les saletés et la mettre en longues fibres.

laine lavée sêchéelaine lavée et sêchée, avant cardage

Ça ne se voit pas tellement sur la photo mais ça fait des petits tas de laine tout miteux et encore plein de paille en fait (pour cette laine en particulier. Tous les moutons ne sont pas obligés d’être pleins de paille hein…)

Avant de passer la laine à la cardeuse, il faut bien séparer les fibres, étaler la laine sur une faible épaisseur et enlever enventuellement les grosses brindilles qui peuvent rester.

cardeuse-1

cardeuse-2la cardeuse

On le voit je me suis fait aidée par une p’tite jeunette qui tournait la manivelle pendant que je préparais la laine. Et heureusement ! À deux il nous a fallu 2 bonnes heures pour mon petit tas de laine. On pose la laine préparée sur le devant de la cardeuse et on la fait passer en l’étirant en même temps qu’on tourne la manivelle. Elle est entraînée sur le premier cylindre puis s’accumule sur le deuxième.
Quand ce second est plein, on coupe le tas de laine cardée le long du cylindre et on obtient un tas de laine, ici d’une 40aine de cm de long.
Et on recommence.
On a fait 5 tas comme ça.

 

laine cardée avec paillelaine cardée. Un peu sale encore

Maintenant la laine peut être filée !! Telle qu’est la mienne, elle est encore assez grasse (trop en fait). Il me faudra filer en me mouillant les mains. Elle est aussi encore trop sale, car trop de paille reste dans la laine. Comparaison :

laien cardée bien:pasbienlaine bof VS laine trop super

Pour le moment, c’est pas grave vu que je suis incapable de faire une pelote correcte, ça sera bien suffisant pour m’entraîner à filer. Mais en tout cas, je vois mieux comment la laver et pour ce qui reste de cette toison, j’acheterais une brosse à chien pour enlever le gros de la paille avant de la laver.

Une bonne nouvelle, un éléveur est venu nous proposer des toisons, de bêtes qui vivent en exterieur donc sans paille à priori, et de moutons des pyrénées, c’est à dire à poil plus long. Chouette !!

Deuxième excellente nouvelle, ce type va faire une formation de chien de berger dans le coin : ça veut dire qu’il y a des bergers vers chez moi contrairement à ce que je croyais, et des éleveurs de moutons… J’attends avec impatience de revoir ce monsieur. Mon rêve de toujours n’est il peut-être pas si inaccessible…. à suivre… Je vais peut être bien suivre les traces de mon ancêtres le père Picard (ça s’invente pas) !! berger au 18eme (si si je vous jure).

Nov 202007
 

Rappelez-vous ma joie incommensurable et l’acquisition de mon rouet
La dame qui m’apprend à filer m’a donner 2-3 toisons. En fait, en les éléveurs français ne font à priori presque plus de laine, mais ils continuent bien évidemment à tondre leurs moutons. Elle a donc récupéré beaucoup de laine et on lui en propose tout le temps (sinon la laine est brulée…) et peut se permettre à son tour d’en donner.
La laine brute doit être lavée avant d’être cardée puis filée puisqu’elle est pleine de suint. En fait on est pas obligé de la laver avant le filage mais c’est quand même fort conseillé. La laine même lavée reste assez grasse.

Je m’y suis donc lancée ce matin. J’ai à peu près nettoyer 1/4 de tonsure. Petit reportage :

lainebrute+déchets+conservéeAu centre : laine brute
À gauche laine à jeter : les bouts de toison crottés que j’ai découpés au ciseau
À droite : laine conservée. Elle est encore pleine de bout de brindilles, de terre de sable….

fin triÀ la fin du tri.
laine conservéeVolume de laine conservé. En gros, là, j’en garde 2/3. Mais il faudrait voir le volume conservé sur la toison entière. Je suppose qu’il y a moins à jeter sur la laine plus proche de la peau et du dessus du dos.

Il faut absolument laver sa laine ailleurs que dans la maison, les tuyauteries domestiques ne supporteraient pas l’encombrement des déchets et de la graisse. On commence par la rincer à l’eau claire à plusieurs reprises : (l’eau en ressort vraiment dégueu…).

laine lavéeLaine rincée

Puis on la savonne (je l’ai savonnée deux fois) avant de la rincer une dernière fois :laine rincée

J’espère que la laine sera sêche d’ici samedi que je puisse aller la carder et vous faire profiter de la suite de ce reportage…

Nov 152007
 

Voilà une semaine, nous sommes allés au concert des Blaireaux, dont je reparlerais tout de suite après et dans le cadre du Festival de Travers qui mérite à lui seul une note.
En première partie, puisque c’est de ça qu’il sagit présentement, nous avons vu et entendu Les Suivants. J’étais positivement ravie puisque qu’il s’agit d’un duo composé de Baptiste Dubreuil au piano et Valérian Renault au chant.
Arrêtons-nous de nouveau 5 minutes sur ce dernier, dont j’ai déjà parlé pour un hommage à Brassens. Bon ben il est toujours aussi terrible.

Ses prestations sont toujours d’une grande qualité avec une présence sur scène magnétique et une voix du tonnerre. Même Fred est sous le charme c’est pas peu dire.

Les Suivants se sont constitués pour reprendre des chansons de Jacques Brel. Je connais un peu Jacques Brel et j’ai quand même eu la bonne surprise d’entendre des chansons que je ne connaissais pas dont ‘les coeurs tendres’ dont je vous ai mis le texte hier, mais aussi Les filles et les chiens ou encore Les singes. C’était tout simplement parfait et donc un peu trop court.

Rappelons que Valérian Renault fait partie du  groupe orléanais Les vendeurs d’enclume.

Nov 152007
 

Or donc, le beau Valérian et son pote Baptiste le pianiste étaient en première partie des Blaireaux. Alors là, on change là complètement de registre.
Après le style plutôt mélancolique de la première partie, on est passé dans le plus pur délire de la chanson à texte un chouïa déjantée.
On les avait déjà vu à la fête du cochon et c’était génial : marrant, dynamique, des gars avec de bonnes bouilles…

De 4 à l’époque, ils sont passés à 6, avec un grand succès à mon avis : le jeu de scène est très complet, avec pas mal de saynètes et vazy que j’saute dans tous les sens (j’adore). Pas mal de blagues et de jeux de mots entre les chansons, excellent rapport avec le public, des gars qui se prennent pas la tête et se font plaisir.

On a passé un excellent moment et on a eu droit à 3 rappels. Notamment une reprise de leur propre chanson pom pom pom frites avec le style de Mano Solo (parodie absolument parfaite et géniallisme du guitariste, pianiste et pince-sans- rire François) puis l’intervention de ‘Manu Chao’, ‘M’ et ‘Garou’ je crois (le type qui fait quasimodo ?), interprétés par Cyrille Pierre et Fabrice.

Je vous invite donc à assister à un de leur concert. Vous passerez un bon moment.

Nov 152007
 

(Nous y voilà)

Il y a depuis plusieurs années et toujours à cette époque de l’année une manifestation géniale dans à Orléans (la meilleure d’après moi). Désormais appelée Festival de Travers, elle a longtemps été La Fête au Cochon/Foire de St Aignan, au motif je suppose qu’on y vend des cochonailles, à moins que ce soit le contraire, qui sait.

ABCD 45
est l’asso qui a remis sur pied la foire de st Aignan, une fête traditionnelle du quartier. De longue tradition, comme on peut le lire ici, c’est effectivement une fête populaire où on vend de la cochonaille, du pain d’épice, et où on peut gagner le cochon de lait si on trouve son poids.
Jusqu’en 2004, la fête était réduite à 1 WE et proposait le classique des foires de St Aignan, mais aussi quelques spectacles de rue (je me souviens d’un orgue de barbarie super sympa), animations pour les enfants, une brocante (aaaahh les vinyls…) et surtout surtout deux soirée de concerts gratuits dont vous pouvez admirer la qualité de programme.

Cette foire a un instant semblée en péril, mais finalement elle a pu continuer sous cette même forme et sous le nom de Festival de Travers, en étant associée pendant le mois précédant le WE ‘gratuit’, à une série de concert payants dans les différents lieux de concert de l’agglo.

Saluons encore une fois l’asso ABCD 45 qui propose chaque année un programme de qualité. C’est bien simple, c’est l’évènement à ne pas manquer sur Orléans.

Le we d’apothéose, c’est ce we. Et puis maintenant c’est tout juste à coté de chez nous.
🙂

EDITH, enfin plutôt Cindy nous fait part de son ressenti : "jeu de mots à la Fred : et bin cette année tout allait de travers à ce festival…"

Nov 142007
 

Comment appeler cette argumentation qui consiste à asséner aux français :
"Vous ronchonnez ? Vous êtes pas contents ? Vous vous rebiffez ? mais comment ça ? J’ai été clair pendant la campagne présidentielle, je ne vous ai pas menti. J’ai dit que j’allais engager telle ou telle réforme, faire appliquer telle ou telle loi. Faut pas faire les étonnés maitenant. Vous avez voté pour moi, ce qui signifie que vous étiez d’accord"

"je ne vous ai pas menti" cette phrase en particulier me fait bondir. Euh… Me met hors de moi serait plus juste. J’ai envie de foutre des coups de masse sur le poste quand j’entend ça, et Fred doit être ravi de m’entendre gueuler (au ryhtme où on l’entend). Putain mais merde ! Tâcher d’enrober impunément les gens en faisant l’enfant de coeur (moi, ma bonne dame, mon cher monsieur, faire montre de sentiments que la religion très sainte et très chrétienne réprouve ? enfin c’est pas sérieux ! Et puis c’est méchant), ça me révolte.

 

Nov 142007
 

En attendant le prochain article, pas cool, et pour vous mettre l’eau à la bouche sur le suivant à propos des suivants justement :

Jacques Brel
LES COEURS TENDRES
1967

Y en a qui ont le coeur si large
Qu’on y entre sans frapper
Y en a qui ont le coeur si large
Qu’on n’en voit que la moitié
Y en a qui ont le coeur si frêle
Qu’on le briserait du doigt
Y en a qui ont le coeur trop frêle
Pour vivre comme toi et moi
Z’ont plein de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l’heure
Qui conduit à Paris

Y en a qui ont le coeur si tendre
Qu’y reposent les mésanges
Y en a qui ont le coeur trop tendre
Moitié homme et moitié ange
Y en a qui ont le coeur si vaste
Qu’ils sont toujours en voyage
Y en a qui ont le coeur trop vaste
Pour se priver de mirages
Z’ont plein de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l’heure
Qui conduit à Paris

Y en a qui ont le coeur dehors
Et ne peuvent que l’offrir
Le coeur tellement dehors
Qu’ils sont tous à s’en servir
Celui-là a le coeur dehors
Et si frêle et si tendre
Que maudits soient les arbres morts
Qui ne pourraient point l’entendre
A plein de fleurs dans les yeux
Les yeux à fleur de peur
De peur de manquer l’heure
Qui conduit à Paris.

Nov 142007
 
Depuis que j’ai reçu un avertissement avant radiation, il s’en est passé des choses…
J’ai commencé bien entendu par envoyer un courrier en recommandé avec AR (on me la fait pas à moi), pour contester cet avertissement. J’y ai joint un certificat du médecin mentionnant qu’il m’étais difficile de conduire, ai re-précisé que si j’étais balancée dans ce secteur d’activité (i.e. : aide à domicile), c’était bien parce qu’un conseiller de l’ANPE me l’avait ben… conseillé justement, comme emploi de proximité et ‘en attendant’, que je comptais sur une réorientation professionnelle via la maison du handicap (ex-cotorep), et que e n’avais toujours pas rencontré le conseiller adapté à ce secteur d’activité malgré mes demandes, et après plus de 2 mois d’inscription.

Ce courrier a été reçu le 22 octobre par l’ANPE (retenez bien les dates c’est important), preuve de l’AR à l’appui.
Le 23 octobre un courrier m’est adressé que je reçois deux jours plus tard pour un rdv avec ma conseillère.
Jeudi dernier, soit le 8 novembre, je reçois un courrier de l’anpe (est-il utile de préciser qu’à aucun moment je n’ai eu l’honneur de recevoir de recommandé, ce qui est la procédure légale ?), confirmant la décision de radiation au motif que je n’ai « pas fait valoir (mes) observations dans le délais de 15 jours qui (m)’était imparti. (on m’) informe que (on) n’est plus en mesure d’examiner (ma) réclamation. (Je suis) par conséquent radié(e) de la liste des demandeurs d’emploi à la date et pour la durée indiquées » ; à savoir 15 jours à compter du 22 octobre.

Bien. Quelques remarques à ce niveau de l’histoire.
Évidemment, une radiation de l’anpe a pour conséquence directe une absence de paiement des allocations pour la durée déterminée. À cette date j’étais bien loin de savoir comment ça allait se passait concrètement mais ça vaut son pesant de Kafka aussi.
Vous remarquerez l’absurdité de la chose : techniquement, je ne suis pas radiée parce que j’ai refusé un emploi mais parce que je n’ai pas fait valoir mes « observations ». Par la suite, dans toutes mes démarches je me suis bien gardée de me contenter de ne rapporter que cet argument de radiation.

Affolée, pour commencer je file à la poste. Crédule comme je suis, j’ai vraiment cru qu’ils n’avaient pas reçu mon courrier et je me voyais déjà en train de devoir débattre de surcroît avec la poste (il faut dire que les problèmes de reception de courrier ici sont énormes). Mais non j’ai bien eu confirmation que mon recommandé avait été distribué et reçu. Je contacte untel, qui connait untelle dont les parents travaillent à l’anpe, espérant un soutien, et des plans de recours. J’attends avec impatience que ce contact aboutisse.

Mon assistante sociale est absente je dois attendre le lundi (celui d’il y a 2 jours).

Je recontacte le collectif AC! le plus proche du bled, dont j’attend toujours ne serais-ce qu’un signe d’ailleurs. À ce moment là, je n’ai toujours pas eu quelqu’un qui puisse me rassurer, m’aider ou juste m’écouter. Je stresse grave mais je suis surtout révoltée. En plus j’ai déjà lu plein d’histoires de radiations (comme celles-ci) qui me laisse à croire que ayé, je suis tombée moi aussi dans la quatrième dimension. Franchement, j’adore la Tchéquie, le tchèque et les tchèques, Prague, mais merde, l’univers kafkaien, ça va 5 minutes.

En désespoir de cause, je contacte un collectif AC! qui propose une permanence téléphonique le jeudi. Cet homme, chômeur tout autant et bénévole pour l’asso, me conseille et me rassure.  Il m’explique que la technique du « je n’ai pas reçu votre courrier » est un poncif qui permet de radier les gens, puis ce que je dois faire et qui marche dans la plupart des cas : je dois me rendre à l’anpe, accompagnée d’un max de personnes (si possible d’un collectif AC!, enfin, ici on est assez mal servis), chargée de tracts expliquant les droits des chômeurs et les abus avérés de l’anpe, les distribuer. Une action de masse suffirait à obtenir un entretien avec le directeur de l’anpe et annuler la radiation. Il m’a spécifié que dans ces cas-là, les directeurs auraient un mot d’ordre les appelant à recevoir les belligérants et calmer le jeu pour éviter de se retrouver avec 2, 5, 10 dossiers à gérer au lieu d’un. À ce moment je prévois d’organiser ça pour le mercredi suivant (aujourd’hui) date de mon entretien. Enfin, il me conseille de contacter la CGT chômeur si elle existe chez moi pour m’aider.

Derechef, je contacte la CGT, il n’y a pas de branche chômeur mais pourquoi pas m’aider. Je dois attendre que la personne qui s’occupe de la  permanence hebdomadaire me recontacte.
J’en suis là, on est jeudi soir, le vendredi j’ai couture et je fais la bonne, pas moyen de m’en occuper et puis après c’est le we.

Lundi je me reveille avec un herpès de feu de dieu qui continue auourd’hui à me brûler comme c’est pas permis (un peu d’anecdote pour relâcher la tension…).
J’appelle mon assistante sociale, qui me dit qu’elle ne peut rien et me donne deux trois conseils bidons, insiste sur le fait qu’il fait que je réexplique ma situation bien gentillement, bien moutonnement. Elle évite manifestement de prendre parti devant tant d’injustice, ça m’agace. J’en profite pour régler avec elle quelques autres détails.
Je peux enfin contacter les parents d’untelle. On me parle de recours en contentieux, mais finalement ça équivaut à des conseils d’assistante sociale : évidemment c’est pas perdu mais c’est le genre de chose que j’aurais engagées sans qu’on m’en fasse conseil.

Mardi, ô joie, je reçois un avis de l’assedic me déclarant que je dois un trop-perçu de 325€ pour le mois d’octobre au motif que je suis radiée définitivement depuis le 22 octobre… J’ai un peu moins d’un moins pour demander un recours grâcieux, un échelonnement ou mieux payer. je fais IMMÉDIATEMMENT une croix sur le canapé que je comptais acheter.
L’après-midi, je fais encore la bonne. Je ne peux pas contacter le collectif AC! le plus proche qui a sa permanence au même moment. Je leur ai laissé des mails mais quand je reviens le soir, je n’ai toujours aucune nouvelle d’eux. J’ai laissé tomber entre-temps l’idée de l’action de masse le lendemain. Je ne me sens pas assez soutenue et j’ai besoin de voir le conseiller. J’ai pas envie de le squizzer en passant directement par le directeur.

Le soir je reçois un coup de fil du permanent CGT qui me fixe un rdv pour le semaine prochaine.
Je passe beaucoup de temps sur le site d’AC!, et j’en ai des frissons dans le dos. Vous connaissez Brazil ? Ben la vérité c’est pire. 

Je prépare mon entretien du lendemain où je compte bien dire 3-4 vérités au conseiller et réclamer un rdv avec le directeur. À ce titre, je reprend ma feuille de radiation, espèrant lire dessus quel sont les recours (je sais pertinemement qu’ils n’y sont pas indiqués, mais je suis au désespoir), relis à cette fin scrupuleusement le verso et me rend compte qu’après une radiation, il faut se réinscrire à l’assedic et à l’anpe, bien évidement.
Je tombe des nues. Je cherche des renseignements à ce propos (par exemple quelle pièce fournir quand on a déjà tout donné à la précédente inscription, comment sont recalculés les droits etc… Je ne les trouverais nul part, sauf ce matin dans le tram en lisant ce tract de la CNT que j’ai imprimé et que je comptais distribuer (je me suis dégonflée et je voulais vraiment ce putain d’entretien) : sachez que les droits sont conservés à l’identique et qu’il n’y a pas de carence. Tout reprend comme si de rien n’était un fois que vous vous êtes réisncrit. J’apprendrais également que la réinscription se fait par internet ou téléphone auprès de l’assedic et ne nécessite pas de nouvel entretien.

Bref. J’ai quelques jours de retard pour ma réinscription du coup. Je le fais dans la foulée, et vais me coucher (il est 23:00, j’ai 30 km de vélo dans les jambes et j’ai quand même du mal à m’endormir).

Aujourd’hui mercredi, grand jour, j’ai enfin rendez-vous avec le conseiller adéquat…. Je sens un p’tit truc qui gratte depuis la veille, genre ‘hum… bizarre d’être convoquée quand on est radié et fraîchement réinscrit’. Je suis à cran, persuadée que tous les conseillers de l’anpe sont rien que des salauds entraînés à radier à tour de bras.
Je commence la journée en envoyant un mail à l’assedic, pour avoir des explications sur la procédure de remboursement du trop-perçu quand il s’agit d’une erreur et les conséquences financières d’une ré-inscription. J’ai essayé la veille le contact téléphonique, c’est impossible. Par contre je me dois de dire que j’ai reçu dans l’après midi une réponse à mon mail, et satisfaisante.

Arrivée à l’anpe, je me présente à l’accueil. La dame, charmante au demeurant, du genre qui réconforte, s’étonne que je ne sois pas sur la liste de rdv de mon conseiller attitré. Ahahahahaah…
c’est normal je suis radiée !!

**arrêt sur image :
vous vous rappelez les dates : radiation à compter du 22/10, courrier d’entretien daté du 23/10…**

Je ne peux donc espèrer de rencard avec mon conseiller puisque je ne suis plus inscrite comme demandeuse d’emploi. J’explique que j’ai pourtant envoyé un justificatif, qu’il a été reçu contrairement à ce que fait croire la décision de radiation. La dame de l’accueil, prend note, m’écoute et regarde les documents que je lui présente comme preuve. Elle me propose de se rendre auprès du directeur pour tâcher de voir si il n’y a pas eu recoupement (ou plutôt absence de) entre plusieurs services et si mon courrier a été pris en compte.
Bon.
À partir de cet instant, j’ai beaucoup attendu, appelée par cette dame puis une dame du service administratif, puis invitée à me rasseoir et rattendre puis rappelée etc.. Je vous le fait sans les mouvements, je commence à fatiguer.
( Ah si une petite anecdote toutefois, pendant mes temps d’attente j’ai eu tout le loisir de voir – plusieurs fois- une vidéo de ‘bisounours’ montrant des gens qui avait galéré toute leur vie (dépression, drogue, rmi etc..) et qui s’en sortaient miraculeusement grâce à l’anpe et surtout parce que c’est pas  des sales faignasses comme vous qui regardez..).

On me dit que ma lettre justifiant mon refus d’emploi n’a jamais été reçue par le service administratif (qui s’occupe des radiations) ni par le directeur, mais « donnez-moi les copies, on va étudier ça et voir rapidement si la décision peut être levée ».
Ledit service administratif a quand même besoin de savoir si par hasard ça ne serait pas mon conseiller qui l’aurait sous la main, son avis est apparement nécessaire (j’avoue que j’ai pas trop compris cette partie). Malheureusement, il est difficile de le déranger, il est en entretien et puis il a des problèmes d’informatique.
On m’informe finalement que la décision sera prise dans l’après-midi que je peux rentrer chez moi et qu’on me contactera cet après-midi ou demain promis.

Bon.

Je me sens un peu flouée, merde, j’ai à peine eu le temps de faire valoir un peu quelque chose. Je demande donc si il n’est pas possible que je puisse m’expliquer avec le directeur. Non car il est absent on ne sait pas où il est (je le soupçonne d’être cet homme qui se déplaçait avec un ordinateur dans un sens puis un autre dans le sens contraire, sûrement pour remplacer celui de mon conseiller qui merdait. Cet homme, rendu invisible à mon interlocutrice par le jeu des allées et venues de chacuns). Bon alors, rétorque-je, ne puis-je m’expliquer avec quelqu’un ? Ne pouvez-vous
pas me dire ce que vous pensez de l’issue de ce dossier ?
J’ai bien fait de lui demandé de se poser 5 minutes avec moi et mon dossier. J’ai pu lui réexpliquer que j’avais été parachutée là, que la conseillère que j’avais vu jusqu’à présent ne connaissait pas les métiers de l’aide à domicile et m’avait certifié qu’ils ne nécessitaient pas de long déplacement, j’ai relu avec elle le certificat médical qu’elle avait du mal à déchiffrer…

Et puis je suis rentrée.
J’étais partagé entre ma bonne nouvelle haine du système brazilio-kafkaïen et la surprise d’avoir eu affaire à des gens aimable et rassurants.
J’ai rapidement été contactée (je flippais qu’on m’appelle quand j’étais pas là mais non) et par mon conseiller directement qui m’a annoncé d’entrée de jeu que la radiation était levée que tout allait reprendre comme si de rien n’était. Elle m’a précisé qu’elle non plus n’avait jamais eu mon courrier et s’excusait. Elle a pris le temps d’avoir un entretien téléphonique avec moi (celui qu’on aurait pu avoir face à face la matin et que j’aurais de nouveau bientôt avec elle) et c’est également excusée que j’ai apparement été mal conseillée lors de mon premier entretien (par quelqu’un qui ne travaille pas à orienter des chômeurs sur ce secteur d’activité, précisons le). Elle a manifestement bien noté les particularités de mon dossier et s’est même fendue de 2-3 conseils. Ce fut presque idyllique, avec quelqu’un à l’écoute à l’autre bout du fil.

En conclusion, ça se termine bien pour moi et pour cette fois çi. Il n’empêche que ça n’aurait jamais dû se produire à commencer par le fait que rien ne légitime de se faire radier pour avoir refuser un emploi (pas la peine de préciser, toutes les raisons sont bonnes bordel !) et que l’aide et les allocations dont bénéficient les chômeurs sont un DROIT pour lequels ils ont précédemment versé des cotisations sociales.
Je compte cependant ne pas en rester là (et espère m’y tenir, mais franchement ça me faiche quand même soyons honnête), par égard pour les personnes qui ne connaissent pas leur droit ou n’ont pas les capacités intellectuelles à se défendre ; et c’est triste à dire mais elles sont pléthore dans mon nouveau secteur d’activité (j’ai pu m’en rendre compte lors de la réunion d’info à une formation dont j’ai précédemment parlée et où je me suis sentie bien bien seule…).
Il me reste toutefois un léger doute quand à la franchise et à l’honnêteté des gens avec qui j’ai conversé aujourd’hui à l’anpe. Étaient-ils sincères quand il me disaient qu’ils n’avaient rien reçu ? Quand ils semblaient compatissants ? Quand ils se sont excusés ? N’ai-je quand même pas été un instant une victime toute désignée et sciemment radiée ?

On le savait les chiffres du chômage sont trafiqués il y a environ deux fois plus de gens qui recherche un emploi que le chiffre de 2 millions avancé par le gouvernement et les médias. Ceci grâce à la magie des radiations. Petit rappel des cas (illégitimes) de radiations :
-défaut de présence à une convocation (que vous n’avez pas reçu)
-défaut de présentation des justificatifs demandés (mon cas)
-refus d’emploi qui ne correspond pas à votre recherche : vous DEVEZ accepter n’importe quel boulot surtout si il est prépondérant dans votre bassin d’emploi
-refus d’emploi pour cause de distance (mon cas)
-refus d’emploi pour cause … à l’envie hein…
-information mensongère (genre vous dites que vous avez pas de voiture alors que c’est pas vrai)
-refus de stage
-refus de formation