Août 272008
 

« Nous sommes des paysans sans terre. Depuis quelques années, nous cherchons en vain à acquérir des terres pour vivre de notre travail. A chaque fois, nous nous heurtons aux avis défavorables de la plupart des instances agricoles. Nos projets atypiques ne leur semblent pas viables.

Pour réagir face à cette situation, le 7 juin 2008, nous, Laurent Fouquet (blé pour la transformation en pain, plantes aromatiques et médicinales), Virginie Filleul (accueil spécialisé, poules pondeuses) et Hervé Legrand (fromage de chèvre), rejoints peu après par Jean-Philippe Bignonneau (apiculteur), avons investi la ferme « Le Chêne » à Ansac-sur-Vienne (Charente, 16), propriété laissée inculte depuis 2002, date à laquelle la société EDISIT a réussi à acquérir ces terres agricoles.

L’objectif était double : installer plusieurs agriculteurs en bio ayant des projets complémentaires sur ces 65 hectares et contrer le projet de centre d’enfouissement de déchets industriels que souhaite réaliser la société EDISIT sur ce site gorgé d’eau (potable, de surcroît).

Le 7 juillet, suite à une décision de justice prise contre nous, le préfet donne l’ordre de nous expulser de ce lieu, manu-militari, par les gardes mobiles.

Aujourd’hui nous continuons nos démarches pour cultiver ces terres, avec l’appui de la confédération paysanne. Nous avons ainsi lancé la procédure légale de demande d’exploitation des terres, que rend possible un article du code rural (L125-1 à 15).

Devant le silence des organes du pouvoir et de la plupart des instances politiques suite à cette demande, et afin de la faire aboutir rapidement et positivement, nous avons besoin de votre soutien…

La pétition sera remise au préfet de la Charente. »

Août 262008
 

(Tom ! Je te le dis : c’est l’heure des chauves-souris !)
Normalement, à cette heure là, après avoir jouer à la fermière depuis deux jours, je devrais être couchée (ouais surtout que demain je me lève, que dis-je, je saute de mon lit à 6:30. 6:30. Misère !! Pour bien vivre on ne devrait JAMAIS avoir à se lever avant 7:00).
C’était sans compter sur…

une nouvelle aventure !

Je ferme mon volet, allume la lumière, et c’est à ce moment là que ça a dû lui chauffer les ailes, mais je me suis retrouvée en compagnie d’une chauve-souris complètement affolée qui tâchait de se sortir de là.
Oh…. Je comprends tout de suite deux choses… L’agitation de Lilou (gros soupçons…) ce matin et Fred qui me dit « j’ai cru entendre un petit bruit de chauve-souris, mais j’ai dû halluciner » ; et surtout Lilou qui passe toute sa journée affalée devant l’ordinateur à dormir et à réclamer des calins quand je suis devant.

Bon, j’essaie de gérer la situation. Ce qui consiste surtout en fin de compte à la regarder tournoyer en espérant qu’elle va enfin se poser, et que pourrais enfin utiliser la bonne vieille technique, des dizaines de fois approuvée, de la boite tupp’ pour la remettre dehors. QUE DALLE !! Elle tournoye sans cesse et semble bien avoir du mal à rester posée. C’est le moment que choisi Lilou pour revenir de la cour. J’ai fermé la porte de la chambre pour pas à avoir à courir partout après la pipistrelle, mais je lui ronchonne quand même un bon coup dessus pour lui passer l’envie de venir gratter.
Bizarrement, ça a pas l’air de l’affecter, je n’entends aucune râlerie en retour.

Je peux vous dire que malgré tout ce qu’on dit, leur echolocation, c’est pas si performant que ça parce que même après que j’ai ENFIN la bonne idée de rouvrir le volet (ouais bon ça va, j’aimerais savoir dans quel état vous seriez à ma place après avoir passé des heures dans les champs à arracher des mauvaises herbes), elle a mis pas mal de temps à réussir à trouver la sortie.

Enfin, je suis débarrassée. Je referme le volet sort de la chambre pour fermer les autres et qui croise-je au passage ? Une loute surexcitée, devant la chauve-souris qu’elle vient de me ramener dans le salon.
Et qu’elle a libérée.
Et qui tournoye à qui mieux mieux…

Forte de mon expérience précédente, j’ouvre fenêtres et vélux, mais c’est quand même plus  compliqué parce que :
1 : la pièce est beaucoup plus grande et plus haute,
2 : y’a une chatte surexcitée dedans qui tournoye aussi.

Plusieurs dizaines de minutes plus tard, c’est toujours un fiasco. En voulant échapper à Lilou, elle est allée se réfugier sur la mezzanine, dans les coussins, je l’ai loupée une première fois, puis est redescendue dans l’entrée se coincer entre un pack de bière et un sac de 5 kg de sucre pour la confiture, je l’ai encore loupée (coriace celle-là, d’habitude ma Loute les sonne un peu plus).
Retour dans le salon, où elle est allée se percher sur la plus grosse poutre.
Elle y est toujours à l’heure actuelle, et Lilou qui l’a guettée pendant une bonne dizaine de minutes a laché l’affaire. Ou plutôt, est allée la rechercher dans tous les coins précédents. Pour finir elle est redescendue dans la cour. GASP !!!

Une chasseuse dehors et une chauve-souris perdue dans la maison, ça annonce une drôle de nuit. Pour l’instant, la poilue ne nous a rien ramené sous le nez pendant qu’on dormait… Pour l’instant…

Août 222008
 

(attention pour public averti, la connaissance des protagonistes est requise)

À table, un soir tard. Autour de la table, Fred et Damo, oncles, Tom, neveu, et moi.
Chacun tient son rôle habituel, qui à bavarder sans relâche, qui à faire son p’tit malin, qui à surveiller le précédent, …
On rigole, on rigole, même si le p’tit comprend pas la moitié de ce qui se raconte.
Après une énième diatribe de l’un des oncles, Damo lance :
« Bon, faudrait pousser Fred à st’aire »
On se marre, Tom ne veut pas rester en reste, il rigole aussi, moi j’attends la suite (hey je suis entraînée au calembours familiaux, et puis vu la tête du frangin… D’ailleurs, je l’ai trouvée la suite, et il me coupe l’herbe sous le pied 🙂
« Enfin, faudrait pas que ça gène Kelly »

Éclat de rire général, Tom rit plus fort que les autres (je rappelle qu’il a 5 ans…, et aucune connaissance du cinéma américain sorti de disney/pixar/et consorts), puis s’arrête brusquement, et demande en jetant un oeil sur le chat :

« Pourquoi il dort ? »

Août 162008
 

Ca y est, on va commencer à crouler sous notre production légumière :

Foison

(Et encore, on a laissé des carottes des patates et des carottes en terre, on aurait pas su quoi en faire)

DSCF3832Une vraie folle avec la salade. J’ai peur qu’on y découvre un habitant.

DSCF3839Par ccontre, malgré le sol sableux et les efforts de Fred, nos carottes ont une drôle de tronche. Va falloir apprendre à les faire pousser droites.

DSCF3843LA tomate. Celle là nous nargue depuis 2 bons mois. Elle pèse quand même 1 livre !!!

Sinon ce matin, j’ai fait mon premier marché de ‘maraîchère’, avec mon maraîcher fou préféré, on s’est bien marré, mais crénom, c’est un peu chiant la balance à poids. Je cracherais pas non plus sur la caisse enregistreuse.

Je vous ai déjà dit qu’il était fou ?