Soeurette,
Aujourd’hui, on a vu Katka, et on est allé au château de Veltrusy (enfin dans les jardins exactement), au nord de Prague.
Dnes, viděli jsme Katka, a jeli jsme do zámku Veltrusy.
Ça a l’air drôlement bien mais en fait on en saura rien vu que les bâtiments sont fermés l’hiver.
On a quand même vu des cerfs, des biches et des faons, de loin, dont on se demande comment il peuvent survivre par un froid pareil.
J’veux dire, on voit bien que c’est pas hyper poilus comme bestiaux non ?
Parce que aujourd’hui, non seulement, il ne neige toujours pas, mais en plus il fait encore plus froid (-9°C).
Et ça c’est à la ville hein, Veltrusy, c’est la rase campagne. Fred en avait les mains bleuies, impressionnant (et dire qu’il essayait de réchauffer l’appareil photo entre ses mains pour en ménager la batterie…). On est plusieurs degrés en dessous des normales saisonnières (qui sont plutôt autour de zéro à cette époque). Je ne retrouve pas l’info, mais on peut se fier à K. qui habite ici depuis près de 20 ans, la période la plus froide est février, mois pendant lequel les températures descendent jusqu’à -20°C.
Bon revenons à nos moutons et à Veltrusy, je te montre le château :
Et non tu ne rêve pas, il y a bien un toit sur un toit, ces tchèques sont vraiment étranges. Je leur trouvais déjà un humour particulier, assez chargé d’auto-dérision en ce qui concerne leur période soviétique, il faut croire que leur étrangeté ne s’arrête pas là. On a vu un peu plus loin deux canalisations d’eau potable qui pour lesquelles on avait construit un pont pour leur faire passer la petite rivière, plutôt que de creuser dessous (absolument magnifique et de bon ton fasse à un château, tu en conviendras). Ce toit sur le toit donc, sert manifestement à protéger le château pendant la réfection de son toit.
Le château de Veltrusy a fortement été endommagé par les inondations de la Vltava en 2002.
Pendant que K. faisait ses photos pour ses cours (elle a été gentille, elle a nous a épargné les dessins, il faut dire aussi que je ne crois qu’elle eût été capable de tenir un crayon entre ses doigts plus de 5 secondes), Fred a fait des macros du froid :
Retour à la maison, on s’est un peu moins perdu qu’à l’aller, avant de repartir pour le centre ville, car je venais de percuter que demain on est le 1er, que c’est férié et que j’avais des cadeaux à acheter encore. J’ai rien trouvé, faut dire qu’il nous restait peu de temps. Pour un fois, j’espère que demain, le tourisme et le consumérisme vont gagner parce que merde quoi, c’est pourri d’être malade en vacances à Prague quand c’est peut-être les dernières vacances de ta vie (ou au moins avant longtemps).
J’ai mangé qu’un Trdlnik (trdelnik pour que les étrangers puissent le prononcer encore plus facilement ou encore trdlo)
et encore, sans faim parce que j’avais peur de pas en manger un seul avant de partir, j’ai encore envie de voir les vendeurs de pacotilles sur Karlův most pour voir si y’a pas un ou deux bijoux qui m’iraient à ravir, je veux aller dans Loreta, aller au musée national, et, et, et on s’en va vendredi !!!!
Donc rien trouvé, on a eu du mal même à choper du pain à temps pour nos repas avant le départ (ne sachant pas si on trouverait un truc ouvert demain), et bon, j’ai refais des grands classiques, mais je sais pas toi mais moi je trouve qu’on VOIT vachement bien à quel point il fait froid :
D’ailleurs, à propos de froid, c’est hyper dur de parler tchèque avec la machoire gelée, et c’est encore pire d’avoir un semblant d’échange avec des tchèques quand en plus tu as une oreille sur deux de complètement bouchée. J’espère que par chez toi les gosses sont guéris.
À bientôt.