Aujourd’hui est le fameux lundi de Pentecôte, jour férié suivant la fête religieuse du même nom (qui a lieu le dimanche je le rappelle), journée déclarée de solidarité par notre f*cking gouvernement (pas f*cking à cause de ça mais je vais pas laisser passer une occasion de le dire) depuis la canicule de 2003 et ses conséquences.
En fait un beau bordel. Le gouvernement a décidé que pour financer les structures destinées aux plus vieux de ce pays, chacun se devait de travailler un jour de plus dans l’année dont les fruits pécuniers seraient réservés auxdites structures (soit-disant, 2 milliards d’euro générés l’an passé).
Sauf les services publics (faites c’que je dis pas ce que je fais)
Sauf les routiers qui sont sympas. Eux sont interdit de circulation carrément. Pour faciliter celle des ceux qui ne travaillent pas aujourd’hui et sont partis en we prolongé… , soit les susnommés. Ce qui fait qu’il y a tout un tas de structures qui dépendent complètement de la livraison journalière qui ne peuvent bosser aujourd’hui. Enfin c’est à dire que les personnes qui y travaillent vont faire semblant.
Sauf les enfants/ados/jeunes scolarisées. Du coup les parents dont les entreprises sont ouvertes aujourd’hui sont quand même contraints de prendre une journée de congés. Par contre, le personnel de l’éducation nationale qui bien que faisant partie du service public doit travailler aujourd’hui. Du coup je me demande comment font les personnes de l’éducation nationale qui ont des enfants ?
Et comment font les parents qui d’habitude font appel à une nourrice ? Celle ci doit etre en congé aujourd’hui donc ils doivent etre contraints de prendre une journée de congé pour s’occuper de leurs enfants. Mais d’un autre coté, ils sont employeurs de la nourrice en question donc comme celle-ci ne travaille pas et ne fait pas son quota de solidarité, doivent-ils payer des indemnité à l’état ?
Sans compter encore les entreprises pour qui cette journéee coûtent plus d’argent qu’elle n’en rapporte car elle est toujours légalement considérée comme fériée donc les salariés peuvent exiger d’être payés en heures sup’ ou heures WE, et récupérer leur journée un autre jour…
J’ai vraiment du mal à croire que ça rapport 2 milliard d’euros.
Enfin moi je travaille, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai le temps de faire une notasse….
moué alors moi j’ai pas tout compris parce qu’apres un reveil « maman j’ai fait pipi au lit » a cinq heures du mat’ j’ai pas les yeux en face des trous !
moi je travail pas parce qu’a cause de tout ceux qui travail pas on aurait ouvert a perte…resultat on devra une journée a nos patrons…
merci
J’ai lu je ne sais plus où qu’ils perdaient au contraire beaucoup d’argent puisque tous les bus, cantines, etc. fonctionnaient à vide (vu le nombre de congés pris)…
ça ça me semble beaucoup plus crédible que 2 milliard d’euros de bénéf…
Extraits du Monde (le meilleur pour la fin 🙂
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Le lundi de Pentecôte, tantôt chômé tantôt travaillé, reste placé sous le signe d’un certain désordre pour la deuxième année consécutive. Selon un sondage publié par le Parisien, samedi 3 juin, 60% des Français seront en congé lundi, tandis que 40% travailleront. Dans les entreprises et les services publics, les situations sont très variables. SNCF : trafic normal d’un jour férié. Sept heures ajoutées à la durée annuelle travaillée. RATP : jour férié travaillé. Préavis de grève de quatre syndicats (Unsa, FO, SUD, CFTC). Routiers : arrêté du ministère des transports interdisant la circulation des poids lourds.
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L’organisation de cette journée mi travaillée mi chômée pose de nombreux problèmes. Qu’est devenu l’argent prélevé en 2005 au titre de la journée de solidarité avec les personnes âgées et handicapées du lundi de la Pentecôte ? Grâce à la contribution de 0,3 % acquittée par les employeurs privés et publics et celle de 0,3 % ajoutée au prélèvement social sur les revenus du patrimoine, l’Etat a réuni, en 2005, la somme de 2 milliards d’euros. Pour éviter l’« effet vignette » – conçus à l’origine pour financer l’aide aux personnes âgées, les crédits de la vignette automobile avaient, au fil des ans, été absorbés par le budget de l’Etat -, cet argent a été versé à une institution toute neuve : la Caisse nationale…
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Le Medef et la CGPME critiquent « incohérence » et « inégalités ». L’an II de la journée de solidarité – une journée supplémentaire de travail non rémunérée pour les salariés – s’annonce tout aussi rocambolesque que sa première édition. Le projet de loi pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées présenté en janvier 2004 prévoyait à l’origine de fixer cette journée au lundi de Pentecôte. A l’arrivée, il y aura, se répartissant presque à égalité, les salariés qui travailleront ce lundi 5 juin et ceux qui le chômeront. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a vivement dénoncé, vendredi 2 juin, l’ « incohérence » du dispositif gouvernemental.
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« COMMENT peut-on dire aux entreprises : «Travaillez le lundi de Pentecôte» et décider par décret d’interdire les transports ce jour-là », s’est emportée la présidente du Medef, Laurence Parisot, vendredi 2 juin, sur RTL, ajoutant : « Il y a une incohérence économique. » La veille, le premier ministre, Dominique de Villepin, avait au contraire affirmé que les bénéfices tirés du lundi de Pentecôte, en matière de solidarité, sont « incalculables », même si des « aménagements » doivent être apportés à ce dispositif. Soulignant que « la vie est faite de petits progrès qui au bout du compte conduisent à de grands progrès »
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