Mar 312008
 

(c’est DdC qui va être contente)

Ce WE, avec Cindy, entre autre, on a fait de la vannerie, là où habituellement je fais du filage. Un peu hors-sujet comme intro, mais ceci explique pourquoi j’étais à 7:00 devant la boulangerie un dimanche matin pour avoir du pain frais pour
les sandwiches.

Obligée d’attendre devant parce qu’elle n’ouvre qu’à 7:15, je prend mon mal en patience, trop claquée de toute façon (hey, 7:00 DU MATIN !!!) pour penser ou réagir.
Un type passe, je vous fait le dialogue, c’est le style que je maîtrise le mieux :
« hey mademoiselle, vous auriez pas une cigarette , « 

« non, j’en ai pas. »

« hey c’est vrai t’as pas de cigarette ? » (je vous passe toutes les analyse qu’on pourrait faire à partir de là et déjà du passage au tutoiement)

« Ben non, j’ai pas de cigarette. » (comme à chaque fois que je me trouve dans ce cas de confrontation -oui ça m’en paraissait déjà une, merde quoi, j’étais épuisée et l’autre là il me parle- je
garde un ton parfaitement monocorde du début à la fin de ma phrase. Je le regarde dans les yeux)

« T’es charmante » (????) puis il s’éloigne. Il se retourne 10m plus loin et me lance
« Hey, je vais déjeuner là, tu veux déjeuner avec moi ? »

« Non merci non »

S’ensuivent deux ou trois autres propositions que je n’ai pas comprises, sauf qu’elles n’étaient pas sexuelles et qu’une concernait de la drogue. Je refuse sur le même ton. Puis il revient vers moi
:

« Hey, j’peux t’serrer la main ? »

« Euh, ben non »

« Hey, pourquoi, on peut se serrer la main non ? »

« Non j’ai pas envie »

« Quoi t’as pas envie, hey mais tu sais que t’es pas un top hein ? »

« Oui et  alors ? Ca me gène pas hein »  (Bon à partir de là j’ai commencé à prendre un ton moqueur, lui un peu plus agressif)

« Quoi ? Tu t’en fous que t’es pas un top ? »

« Huhu. Ben oui. »

« Hey mais quoi on peut s’serrer la main »

« Bon, je t’ai dit non là ça va bien, alors tu me laisse tranquille et tu t’en vas »

« Hey quoi ? Quoi  ? Hey mais j’suis une caillera »

« Hum… Oui, et alors ? »

« Et alors t’as pas peur ? T’as pas peur de moi ? »

« Euh, non. Pourquoi ? »

Sur un ton qui donne à penser qu’il pourrait le faire : « T’as pas peur ? T’as pas peur qu’on t’attrape par les cheveux et qu’on te traîne par terre ? » (j’avais oublié hier ce détail, dommage, je
pense que ça aurait plu aux flics cette partie)

« Alors tu veux pas m’serrer la main ? T’as pas peur ? Mais j’peux t’gifler moi, j’peux t’gilfler »

« C’est ça. Tu ferais mieux de me laisser tranquille et t’en aller là. La boulangerie va ouvrir je vais aller acheter mon pain et on va en rester là »

« Hey mais t’es d’où toi t’es d’où , Vous les gens du nord vous êtes bizarre là »

« Bon tu me laisses tranquille maintenant » (derrière moi la boulangère ouvre sa porte)

« Quoi j’te laisse tranquille mais j’peux t’gifler moi j’peux t’gifler »

Je me retourne pour entrer dans la boulangerie, il me bouscule pour entrer. je lui dit, de façon un peu véhémente certes, enfin il commençait à faire chier aussi :

« Oh tu m’laisse passer là, j’étais là avant toi à attendre »

Il se retourne hésite une seconde et me crache dans la figure, je reçois ça dans l’oeil.

La boulangère qui commençait déjà à faire geste pour le faire sortir prend un coup de sang et l’attrape par la veste pour le mettre dehors. Elle me fait passer derrière et appelle son mari de
boulanger pour qu’il poursuivre le mec.

« Passe moi mon rouleau » qu’il répond en sortant. Moi ça me fait marrer de l’entendre dire ça. Enfin, j’en mène pas large quand même,  je tremble un peu des pieds à la tête depuis que je me
suis fait « cracher à la gueule ». Je me rince, et puis j’appelle les flics. Puis Fred pour qu’il vienne en attendant que les flics arrivent. La boulangère ne veut de toute façon pas me laisser
sortir.
Pendant ce temps l’autre, VRAIMENT ABRUTI fait des allées et venues devant la boulangerie, quand le boulanger est pas dehors, et manifestement m’attend à la sortie.

J’achète quand même mon pain. Fred arrive, on sort. On attend les flics. Toujours serviable, Fred a peur que nos invités attende le pain et soient affamés à la maison, et propose de rentrer leur
amener le pain… Moment de solitude… Il m’a fait le coup à deux reprises quand même….

Les flics arrivent, entre temps on a repéré où se cachait le mec. (Pas fin le gars je vous dit). Il le chope. Il ne nie rien. Mais trouve son comportement normal. Je suis invitée à porter plaint et
à aller voir un médecin. (avec ma chance tout court et ma chance dermatologique en général, il aura une infection dans la bouche….).

Après un petit dej, et avant d’aller finir ma vannerie (je vous raconterais ça demain), je suis allée au commissariat. Je sais donc tout ou presque sur cet imbécile fini, nom prénom, je peux même
lui souhaiter une bonne petite saloperie pour son anniversaire et lui faire savoir par courrier si il m’a refilé une cochonnerie. Enfin, rétrospectivement devant son état civil j’ai bien rigolé à
son discours sur les gens du nord quand j’ai vu qu’il était né dans la marne…


  13 Responses to “L’aventure SANS vélo ou pourquoi je n’irais plus chercher du pain à 7 heures du matin un dimanche”

  1. Moralité : A force de marner on finit vanné.

  2. Attention, Damo est en forme ajd !!! (ptet d’avoir été bosser 2H plus tard que prévu ajd 😉

    huhuhuhu, tu ne nous a pas raconté le détail sur Fred, le fidèle serviteur !!! n’importe quoi ! mais c’est gentil ! mais c’est n’importe quoi !!!

  3. bon ben j’ai bien rit quand meme pour les dialogues hein tu m’excusera
    ce mec il avait pas toutes les frites dans le meme sachet !!
    et pi alors le coup de se faire passer pour une caillera ! huhu

  4. pas toutes les frites dans le même sachet ??? jconnaissais pas !

  5. C’est les expressions des gens du Nord, ça, c’est chelou.

  6. c’est meme encore plus du nord que ca ! hein DDC !!??

  7. Une racaille debout à cette heure là ? Il s’était pas couché ou quoi ? Je rigole mais je compatis. C’est pas drôle du coup ce genre d’affaire.

  8. Naya >> ben je pense qu’il s’était pas couché. vu l’état de ses yeux. et puis poiur lui il était 60:: du mat.

    enfin il trainait à dans la rue à deux pas de chez lui hein…

  9. Il devient urgent d’investir dans une machine à pain dis donc…
    Et maintenant comment tu te sens, tu t’en es remise ? C’est que l’air de rien ça fait monter l’adrénaline et le trouillomètre, ce genre de con. 
    En plus comment il ose te dire que « t’es pas top » alors que t’es mignonne comme un coeur !! (bon peut-être pas à 7h du mat’, ça je sais pas ;-p)

  10. DdC > ben ça va hein. En fait ça m’a épuisée (la poussée d’adré et tout et tout) J’ai pas eu peur sur le coup mais après j’en menait pas large. J’ai pas l’impression d’avoir risqué grand chose, mais le contrecoup quoi… Enfin, je ne sais pas à quoi il faut s’attendre de la part de qqun qui trouve normal d’agir de cette façon.
    Merci pour le compliment. ça m’est égal qu’un pauvre type (ou de façon plus général qqun qu eje connais pas) me trouve moche. D’ailleurs ça l’a pas mal déstabilisé que ça me fasse rien. 😉

  11. S’il te trouvait moche il ne t’aurait pas draguée (l’invitation à déjeuner…), c’est parce que tu l’as repoussé qu’il s’est vexé et a essayé de te « rabaisser » avec ses « t’es pas un top » et « j’pourrais te gifler ».
    Nan mais attends, comment que t’as OSE lui dire non, quoi, il s’en est pas encore remis. Clairement c’est toi la méchante dans l’histoire, aucun doute là-dessus 😉

  12. c clair. J’ai bien cerné son ‘probleme’ aussi… quel con.

  13. (j’peux te dire que je pense à toi en ce moment… doublement collant et intrusif, mais au moins pas agressif, enfin pour l’instant)

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