Août 282007
 

J’ai une belle expo kitschissime à faire grâce à Prague. Je commence donc cette petite série par un hommage à Milan Kundera, auteur d’origine tchèque né à Brno et qui dans l’insoutenable légèreté de l’être passe son temps à essayer d’expliquer ce qu’est le kitsch : « Dans l’insoutenable légèreté de l’être, l’auteur étudie le mythe nietzschéen de l’éternel retour. Il se concentre sur le fait que l’Homme ne vit qu’une fois, sa vie ne se répète pas et donc il ne peut corriger ses erreurs. Et puisque la vie est unique, l’homme préfère la vivre dans la légèreté, dans un manque absolu de responsabilités. Il introduit aussi sa définition du kitsch, c’est-à-dire ce qui nie les côtés laids de la vie et n’accepte pas la mort : « Le kitsch est la négation de la merde » (il s’agit en somme de toute idéologie : kitsch catholique, protestant, juif, communiste, fasciste, démocratique,  féministe, européen, américain, national, international, etc.). »

J’avoue que j’ai beaucoup aimé ce livre, et tous ceux de Kundera que j’ai lus, mais je ne crois pas avoir jamais saisi toute la portée de son approche du kitsch, et ce n’est pourtant pas faute qu’il insiste.

J’insiste sur le fait qu’il est d »origine tchèque’ et non ‘tchèque’ car il a un parcours très particulier par rapport à sa langue. Il a quitté la  Tchécoslovaquie quelques années après le Printemps de Prague pour s’installer en France. Il était depuis longtemps exclu du parti communisme, ce qui dans un pays de l’ex-bloc de l’est n’est pas insignifiant. Il a écrit ses premiers romans sur le sol français en tchèque et les a fait traduire, puis a écrit directement en français. Il n’a pas autorisé que ses romans écrits en français soient traduits en tchèque. J’avais entendu que c’était par réaction contre son pays d’origine (dans une émission littéraire…) il semblerait que l’explication trouvée sur le site de radio prague soit plus juste : « Fanatique de la précision, Milan Kundera surveille de près toutes les traductions de ses oeuvres et il est encore plus exigeant quand il s’agit de traduire ses livres dans sa langue maternelle. Il se considère donc comme le seul traducteur possible de ses livres en tchèque mais il veut profiter aussi du temps qui lui reste pour écrire de nouvelles oeuvres. Face au dilemme « écrire ou traduire », il opte tout naturellement pour écrire. Tant pis pour les Tchèques mais chaque lecteur qui aime cet auteur, ne peut qu’approuver sa décision.« 

  6 Responses to “Kitsch-1”

  1. Puté ça c’est de la belle note intellectuelle, bravo. Par contre c’est un peu parsemé de fautes d’orthographes hein, je voudrais pas dire.

  2. j’ai mal à la main.

  3. Bon allez on t’excuse 😉

  4. oui d’autant que j’ai corrigé les fautes

  5. Comment, je croyais que « l’Homme ne vit qu’une fois, sa vie ne se répète pas et donc il ne peut corriger ses erreurs »…? 😉

  6. Oui mais tu sais, être une femme libérée c’est pas si facile.

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