Je me balade à moitié à p en caleçon long, sabot et teeshirt dégueu devant Tom et tout ce qu’il trouve à me dire c’est
« Euh ? T’es bizarre Tata, avec tes lunettes »
Sinon, pendant les vacances en Tchéquie, Milo (grande section de maternelle) a appris à lire.
Dernier jour de vacances à Prague, on se fait la tournée des boutiques pour les souvenirs. On a bien passé 3/4 d’heure dans une boutique de voitures miniatures.
Et puis sinon, traîné nos guêtres et notre misère dans les rues, de la place Vensceslas (Václavské náměstí) à Malá Strana, jusqu’au salon de thé, puis retour au tram et à la maison, pour faire les bagages. Bouh :(.
Aujourd’hui, direction Plzeň, autre ville tchèque tout à fait digne d’intérêt (quelques articles à ce sujet ici) où nous allons cette fois visiter le centre Techmania. (ici).
Située dans le site de l’usine Škoda, cette immense expo présente de manière ludique les lois de la physique et leurs applications en technique, et ce de manière interactive : chaque phénomène est expliqué à l’aide d’un jeu : le son, les ondes, la lumière, le magnétisme, l’électricité, le mouvement….
Bien qu’on soit presque trilingue français-anglais-tchèque (:P), et qu’on soit de culture scientifique, c’était quand même un peu chaud de tout comprendre en anglais (surtout la façon dont faire fonctionner les activités, parce que bon, quand même, faut pas exagérer, les principes on les connaissait). Notons qu’il n’y avait pas d’atelier le jour où nous y étions, donc certains « stands » ne fonctionnaient pas, et que d’autres étaient en maintenance (ou cassés). Ceci dit, même avec ces manquements, y’a largement assez de trucs à voir pour être bien occupé un après-midi entier.
Il y a une partie assez complète destinées aux enfants, qui était très bien pour Milo, mais la plupart des autres activités sont un peu trop compliquées pour un enfant de 5 ans (ou alors il était chiant ce jour-là, va savoir). Mais c’est vraiment génial une expo où on peut toucher absolument à tout (sauf en cas de port de pacemaker).
Bon, pas de photos, c’était pas autorisé, et je n’en trouve pas qui soit assez explicites ou assez jolies en ligne.
Après 3 heures d’intenses réflexions scientifiques et de tentatives infructueuses de retenir un enfant de 5 ans plus de 1’30 à un stand, goûter au bar du musée et pause Kapla :
(c’est du pipeau, il n’y avait absolument rien, ni personne qui puisse faire peur à Milo, je venais juste de lui dire de se tenir tranquille que je puisse prendre la photo -juste avant il était surexcité-)
Après quoi, il était temps de nous rendre chez nos amis pour passer une bonne soirée tchèque avant de revenir à Prague., sans se perdre nullement, un espèce d’exploit.
Nous n’avons pas eu le courage de demander à Milo de faire son carnet au retour à la maison à 23:00 et des poussières, hein, il l’a fait le lendemain matin :
En attendant que sa tante soit enfin prête (ouais, je ne suis pas un modèle de rapidité, on le sait, et puis, le matin, hein, même si c’est à midi, c’est pas mon truc), Milo fait des essais acoustiques sur son guitalélé (la guitare, c’est pour faire comme son tonton chéridamouraimtrèfort) :
clic sur l’image pour avoir le mouvement
Enfin prête, on part pour le Klementinum et Musée de l’alchimie.
Le Klementinum c’est entre Mariánské náměstí et Karlova, ici. Nous y sommes déjà allé en 2007 et Fred avait été très impressionné et souhaitait y retourner. C’est un lieux religieux vieux de près de 8 siècles, essentiellement actif et connu pour les travaux intellectuels qui y ont été effectués par les jésuites. Vous trouverez tout ce qu’il y a à savoir sur ce monuments sur le site de praguewelcome.cz (je copie/colle les parties qui m’intéresse pour la suite de l’article).
La visite comprend essentiellement la bibliothèque baroque et l’observatoire astronomique, deux preuves de la richesse intellectuelle et technique des jésuites (attention, c’est bien une constatation, non du prosélytisme, je vous rappelle que j’ai fait mon apostasie).
La bibliothèque baroque :
source : toptravellists.net
C’est effectivement magnifique et très impressionnant. Les globes qu’on voit sur la photo sont également l’oeuvre des jésuites et des différents savants du Klementinum. Cependant, je trouve que les bibliothèques de Strahov sont encore mieux, et je préfère d’ailleurs Strahovský klášter que le Klementinum. J’ai consacré une partie d’article à ce sujet il y a 4 ans.
Au dessus de cette salle, il y a encore deux salles et de nombreux escaliers (un peu angoissants à descendre), mais la montée jusqu’au « balcon » de la tour offre le plus beau panorama sur Prague, de tous ceux que nous avons pu voir, à mon avis (en 2007, le guide était plus intéressant et la visite plus complète en info, mais nous n’avions pas pu aller tout en haut de la tour).
de g. à d. : Église St Nicolas (chrám svatého Mikuláše), Notre-Dame de Týn (Chrám Panny Marie před Týnem), et tour de l’hôtel de ville (celle de l’horloge astronomique (Pražský orloj)). CLIC pour voir une autre photo
le château (Pražský hrad) (clic pour voir en grand)
Sur les conseils de notre amie Magda, nous avons cherché à visiter ensuite la bibliothèque universitaire du Klementinum, mais on a pas trouvé, ou alors l’accès était interdit. Cependant, vous verrez quelques photos ici, de quoi nous faire regretter de ne pas avoir pu la visiter !
Nous avons ensuite filé vers le musée de l’alchimie (Prague est un lieu très réputé des alchimistes, d’où la grande fréquence de l’adjectif « doré » et ses variantes dans le vocabulaire pragois). (c’est ici).
ça vous la coupe, hein, mais là on fait bouger les planètes à la seule force de la pensée AHAHAHAHAH (perso, j’essaie de comprendre comment ça marche et j’y pige que dalle, pendant que le petit maître du monde aligne les planètes comme qui rigole : « les petites avec les petites et les grosses avec les grosses, Tata »)
Ce musée est composé de deux salles en RDC et d’un grenier en haut d’une tour. On a commencé par le RDC, qui est probablement passionnant quand on a le temps de lire toute l’histoire de l’alchimie et des alchimistes à Prague, et de leur pote Rudolf II ; ce qui n’est pas le cas avec un enfant de 5 ans. Donc, pour moi cette partie est restée assez décevante (surtout vu le prix pour le coût/coup PROHIBITIF ! toutes choses égales par ailleurs, etc… etc…). Bon, j’ai bien aimé l’étalage de flacons pour l’aspect esthétique :
Ensuite, on grimpe à la tour et dans le grenier qui reproduit un laboratoire d’alchimiste et c’est vrai qu’il y a de quoi s’occuper les yeux ! Malheureusement les quelques trucs interactifs ne fonctionnent pas (cassés).
Quelques lignes sur l’alchimie à Prague : ici et là.
On ressort pour aller prendre un goûter dans un salon de thé, et retour à la maison. Milo vous dit ce qu’il pense de sa journée :
Aujourd’hui, il fait super froid, alors on va passer tout l’après-midi dehors : on a prévu d’aller au château de Vyšehrad (ici).
On descend à Výtoň,
et zou, on grimpe à pied par la porte Cihelna (Cihelná brána)
Le château est en fait un ensemble de bâtiments (genre grosses maisons bourgeoises) dispersés dans immense et très beau parc, entouré de remparts. Il y a plusieurs pièces remarquables dans ce château.
Sur le site du château, vous trouverez une carte interactive.
Un des deux sites les plus connus est le cimetière de Vyšehrad (Vyšehradský hřbitov), très beau, mais aussi très dédié aux personnages riches et/ou célèbres de la République Tchèque (et avant Tchécoslovaque). Je n’ai pas osé prendre de photos, mais vous en trouverez plein là.
L’autre est la collégiale St Pierre St Paul (Kapitulní chrám sv. Petra a Pavla). Construite il y a fort longtemps elle a été toute re-décorée au début du XXème siècle en peintures et fresques « art nouveau », oeuvres de František et Marie Urban. C’est d’ailleurs ce qui nous a poussé à la visiter, parce que franchement, les églises ce n’est pas ma tasse de thé et, j’ose le dire, encore moins les tchèques beaucoup trop baroques et surchargées à mon goût. Nous n’avons pas regretté un seul instant notre visite !
Bon alors, par contre, moi ce que je kiffe, c’est l’esthétique du truc et le travail fourni pour y arriver. Je m’en fous un peu de savoir ce que c’est comme style/genre, comme période, de l’histoire, il faut juste que ça me fasse de l’effet. Et je suis trop faignasse pour lire des articles ou des bouquins intellectuels. Donc, comptez pas sur moi pour faire une explication quelconque.
juste parce qu’elle est trop mignonne, Ste Notburga
crédits : Milo
Fred illuminé ! (C’est comme ça qu’il s’est pris un poteau, soit dit en passant) (crédits : Milo)
vaisseau collatéral gauche présenant une peinture murale baroque sur l’aspect probable de Vyšehrad en 1420
autel polychrome sculpté de 1884 à 1889 par Josef Hrubeš selon un projet de Josef Mocker. Il illustre les patrons de l’église, Saint Pierre et Saint Paul, ainsi que Saint Cyrille et Saint Méthode (crédits : Milo)
Vous lirez tout ce qu’il y a à savoir sur la collégiale ici (et où j’ai tout pompé). On y fait notamment mention des cloches et du carillon de l’église : pour l’avoir entendu plusieurs fois durant notre passage au château, je peux vous assurer qu’il est très joli et très varié ! Un vrai plaisir. J’ai cherché plus d’infos dessus, pour faire partager à mes amis Belges ;-), figurez-vous que je suis tombée sur la page de Tchorski (héhé), qui à défaut de parler de St pierre St Paul de Vyšehrad nous parle d’un tas d’autres cloches. Ami, si tu trouves des infos au sujet de ce carillon et de ses 21 cloches, partage donc !
Tchorski a eu des infos sur les cloches en question et les a refilé à ÉDITH (je recopie son commentaire) : « 17 cloches, aux profils variés pour le carillon et 4 cloches de volée en super-équilibré. La plus lourde fait 600 kg, ce qui en profil germanique doit en principe faire un La(3). Les 4 dernières arrivées au carillon sont des Perner, de Passau (Allemagne). Elles datent de 2001. Pour l’anecdote, la plus grosse a eu franchement du mal à passer l’ouie et ils ont dû l’incliner assez fortement pour que ça passe. Je n’ai pas pu t’en trouver un enregistrement du carillon » mais il a quand même pris la peine de chercher et trouver une vidéo sur ces cloches et tant qu’on y était, sur Zigmund de Sv. Vitus la cathédrale du château.
Merci l’ami !
une des cloches en question -oué oué oué, faciiiiile- (crédits : Milo)
Après le cimetière et la collégiale, on avait prévu de visiter la galerie de Vyšehrad, mais c’était fermé comme la plupart des bâtiments d’ailleurs. Après un tour au parc à jeux du château (rapide, on était morts de froid), on est allé se rechauffer et prendre un chocolat avant de reprendre notre déambulation sur les remparts et dans le parc :
Rotonde St Martin (Rotunda sv. Martina)
Après on se balade dans les rues pendant 2 heures pour rejoindre à pieds Malostranské náměstí où nous avons rendez-vous au restaurant avec Strog. En l’attendant, Milo fait son carnet :
Pendant le repas, Strog nous apprendra qu’il existe une légende concernant un objet non identifié à ce jour par les scientifiques et les archéologues (c’est pour toi Ourson) : la colonne du diable. Il semblerait que la seule chose qu’on sache à son propos est qu’elle ait été apportée là.
Vous pourrez lire la légende en 3 parties : partie 1, partie 2, partie 3.