(Là-bas vers Martel, dans le Lot entre Brive et Cahors)
On a passé pendant quelques années les vacances de pâques dans cette vieille baraque appartenant au parrain et à la marraine du p’tit dernier.
Une maison basse plantée à l’entrée d’un grand terrain, qui faisait face à une vieille borie ou un vieux puits couvert je ne sais plus trop, et aux dépendances qui menaçaient chaque année de s’écrouler un peu plus (et dans laquelle il y avait des pelotes de raffia, c’est comme ça que j’ai appris que le raffia ça avait bien la tête que je pensais).
Un potager et un bac à compost vert (encore une découverte le compost… ého on habitait en HLM nous, et l’pépé il foutait tout les déchets sur le tas de fumier pas dans un « bac à compost »), plein de place dans le jardin, mais en fait, on allait que devant la maison pour jouer au croquet ou derrière la maison pour la balançoire.
GÉNIAL c’te balançoire, super haute, 3 sièges (on était trois donc pas de disputes !), et plein de nuages dans le ciel à toucher. Quand on était au plus haut on voyait très bien à l’intérieur de la chambre qu’on occupait mon frère, ma sœur et moi au premier étage. J’y ai passé des heures. À se
demander comment ce fait-ce que j’ai le vertige maintenant.
La maison était composée au RDC d’une grande salle avec une cheminée et une loooongue table. Ça sentait bon le feu de bois et j’peux vous dire qu’au moment des vacances de Pâques, on ne se privait pas de faire du feu. On pouvait même s’asseoir dans cette cheminée. À côté, un salon, où était l’escalier qui montait à l’étage. Il avait ceci de remarquable que tout un mur formait une niche, qui m’a donné un goût très précis de ce que je voudrais comme architecture d’intérieur.
L’ensemble de cette pièce était plutôt baba, bien sympa. Toujours au RDC se trouvait la salle de bain, dans la partie non chauffée de la maison, autant dire que c’était une horreur que d’y aller, jusqu’à ce que le chauffage d’appoint fasse son effet. Un genre de « grille pain » qui dégageait une drôle d’odeur, un peu crasseuse, mais que j’aimais bien (et que je peux encore sentir avec un minimum de concentration).
À l’étage, il y avait une grand pièce qui desservait les deux chambres, à gauche celle des enfants, à droite celle des parents. Très lumineuses et pleine de punaises (d’où l’expression locale « punaise de bois ! »). Ça sentait bon le bois dans ces pièces. Je me rappelle plus trop pourquoi une année la frangine c’est retrouvée à dormir dans le lit qui était en haut de la montée d’escalier, mais ça faisait un peu bizarre quand même alors que toute l’année on dormait dans la même pièce et que partout où on partait en vacances, on dormait tous les 3 dans la même chambre.
Cette maison est située dans un hameau d’une dizaine d’habitations, secondaires pour la plupart, à quelques km de Martel où on allait faire les courses. Et acheter le meilleur pain du monde un énorme machin qui nous faisait bien 3 jours (une famille de 5 gros mangeurs de pain quand
même !), dont j’ai encore le goût et l’odeur en mémoire. Près de 20 ans après (gasp !!!), je pourrais retrouver l’emplacement de la boulangerie sans aucun souci.
(clic pour voir en grand) (explications sur tout dans le deuxième article)
(Édith vous signale que je suis retournée cette année en 2011 à côté de Martel et que j’ai effectivement bien retrouvé la boulangerie comme je l’avais laissée -et pas mal d’autre choses- ; mais qu’elle était fermée ! Punaiseuh deu bois !)
7 Responses to “Le Bastac part one”
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je crois que j’avais dormi sur le palier parce que j’etais malade ca me rappelle l’odeur du vomi moi !
et c’etait un puit avec des tulipes autour
t’as pas parlé de l’ane !
j’ai pas parlé de plein de chose cocotte, c’est marqué « part one… » tu sais comme « sideone sidetwo ? »
ah ouais j’avais bien lu au debut mais ton recit est si passionnant qu’arrivée a la fin je suis restée sur ma faim
Un brin de nostalgie ? ou quelque chose du présent qui vient tirer cela de la manne à souvenirs ?
naaaannnnnn (encore qua c’était bien le bastac) juste de quoi alimenter la rubrique « madeleine ».
ça fait plus ou moins suite au fait que j’aide ma mère-grand à transcrire par écrit ces souvenirs (qui n’a rien à voir avec le bastac)
Un petit lien qui t’intéressera peut-être !
http://mysticx.canalblog.com/
Ah, si par un hasard hasardeux je pouvais hériter un jour de cette baraque …