Juin 042008
 

Dans cette rubrique, j’avais commencé il y a maintenant bien longtemps un topo sur ce merveilleux endroit du lot où nous sommes allés passer quelques vacances de Pâques.
Je vous avais parlé de la maison, de l’ambiance générale, je vais passer maintenant à mes propres souvenirs. 

Le meilleur souvenir que j’en ai est que par je ne sais quel hasard miraculeux, et alors que j’avais entre 9 et 13 ans je pense, mes parents me laissait une liberté complètement éhontée, parfaitement décalée avec celle que je n’avais pas du tout le reste de l’année (je n’avais même pas le droit de faire des trucs normaux de mon âge). Mais là, tout d’un coup, je pouvais sortir me promener seule dans la campagne. J’en ai bien profité et ça reste dans les plus beaux souvenirs de ma vie. Le plus souvent, je descendais le chemin qui longe la maison à gauche, entre une vigne et une pâture, et ne manquait surtout pas de passer dire bonjour à l’âne du bas du chemin. Si par chance les propriétaires de la maison, des amis des parents, étaient présent, j’emmenais le chien. Un jour que j’avais emmené avec moi le chien (Véga je crois bien) et leur petit garçon (qui doit avoir pas loin de la trentaine maintenant…), on s’est retrouvé à mi chemin de la descente face à face à l’âne qui s’était sauvé de son enclos. Il ne m’a jamais paru aussi énorme que ce jour là, ni aussi menaçant. J’ai dû ruser pour que le chien n’en fasse pas trop pour l’exciter et remonter fissa le gamin vers la maison. Bizarrement, je me suis toujours souvenue de la couleur BLEUE (bleu foncé mais quand même) de cet âne. Je suppose que j’ai dû lire « Mémoire d’un âne » de la Comtesse de Ségur à cette époque, avec un âne bleu en couverture.

J’ai un vif souvenir de ces ballades, qui, si elles n’ont certainement pas occupé la majeure partie du mon temps, en ont été le plus agréables. J’ai d’excellents souvenirs de balades en famille dans les bois de noyers, ou encore seule avec mon père à parcourir la campagne dans l’humidité du mois de mars, et l’arrivée à la maison chauffée au feu de bois.

Un jour qu’au lieu de faire mon tour habituel du côté de l’âne, je suis partie vers la gauche en bas du chemin, un coin où j’avais entendu quelques jours auparavant mon père dire qu’il arrivait dans cette région que le sol s’effondre sous vos pieds. J’avais compris que ce chemin particulièrement était dangereux et plein de trous près à me gober; Qu’importe, et hardis les gars, je m’y engage. Ouais. Sauf que j’ai vite eu peur en fait, et dans ma panique, j’ai cru être perdue, et n’osais plus faire un pas. Je me suis mise à crier pour que mon père vienne me chercher, ce qu’il a fait en courant (EN COURANT… ceux qui le connaissent sauront, mais à cette époque, il était encore mince, alors que ses frères étaient déjà ventrus, et alerte, et bouclé, et barbu), un peu affolé je crois, en passant à travers champs. Je crois qu’il a été soulagé de me trouver entière :-).

Et puis, il y avait les moutons… Ah les moutons… J’en était déjà fane depuis longtemps, il y avait dans le village de Ury où on passait toujours le mois d’août. Au Bastac, ils étaient le plus souvent dans le grand champ que mon père a traversé précédemment en courant, et on allait tous les jours essayer de les amadouer. Mais surtout, leur propriétaire, une vieille fermière, les ramenait tous les soirs à la ferme. On les entendait donc passer tous les matins et tous les soirs, et j’avais grande envie de faire ma bergère, déjà à l’époque. Quel bonheur alors, le jour où j’ai eu le droit d’aider la fermière et son chien à les ramener à la ferme !

Nous sommes allés en vacances là-bas pendant quelques années, et puis nous n’y sommes plus jamais retourné. Je pense que les parents n’ont plus de nouvelles de leur amis pas plus que mon frère de son parrain. Et pourtant, je crois que chacun dans la famille a de ces séjours de merveilleux souvenirs, et que pour tous cette maison représente un peu le rêve de celle qu’on aimerait avoir. Quant à moi, depuis toujours je rêve de vivre à la ferme, dans ce genre d’endroit et ses vacances n’ont fait qu’exacerber ce rêve. Je ne sais pas si cela se fera dans ce coin, au milieu de ces paysages qui sont les plus beaux que j’ai dans mes souvenirs cette ambiance de mélancolie verte qui convient si bien dirait DdC à mon tempérament de rêveuse. 

(photos février 2011)

 

  8 Responses to “Le Bastac part two”

  1. …que mon frère de son PARRAIN.

    enfin c’est moi qui ai dû en avoir le dernier par mail je crois.
    mais c’est clair que le Bastac c’est mythique bon dieu de merde.

  2. ah euh oups…

  3. la fermiere c’etait la Jeanne
    c’etait trop d’la balle

  4. aaaaaaaahhhhhhhh la comtesse de ségur…

  5. Qu’est-ce qui t’empêche d’y retourner (en vacances, en attendant le grand saut) ? Les trop bons souvenirs, peut-être…

  6. Dans ce coin là ? Je ne sais pas. J’y suis retournée en we il y a 2-3 ans, mais en été c’est pas pareil. À vrai dire je me suis jamais posé la question comme ça. C’est plutôt genre : j’attends mon heure. En fait j’ai jusqu’à très récemment pensé que ce serait là que je serais fermière, mais ça me parait plus très raisonnable actuellement.

  7. quoi pas raisonnable ? fermiere ? ou par la ?

  8. HAN NAN ! pas fermière t’es ouf toi ! Nan là bas : trop sec pour la potagiérisation même si c nickel pour le moutonnage, si on veut un village green preservation society soutenable, il vaut mieux un coin plus propice au potager surlequel on rajoutera quelques moutons

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