Nov 052009
 

4 ans que je cherche des cours de Tchèque.
Recherche partiellement couronnée de succès, vu que j’ai pu en avoir sporadiquement. Mais les étudiantes, ça va ça vient, c’est ça le problème.
Et surtout ça a toujours été un parcours du combattant de trouver.

Et là, ce matin, je tombe sur une annonce « étudiante tchèque donne cours d’anglais et tchèque ».

Juste comme je suis pire que pauvre (je suis en stage c’est très très frustrant financièrement).
Et à m-3.
(Classiquement le genre de truc qui m’arrive tout le temps, je suis maudite du décalage temporel. Appelez-moi Uchronie, et vive Tuesday Next).

Enfin. je vais quand même prendre 4 heures de cours, juste avant de partir à Praha. M’est avis que ça va être très très tchèque pour une fois, voire exclusivement, vu le niveau de français de l’étudiante en question.

Oct 232009
 

Une vidéo tchécoslovaque (mot choisi, c’est pas une faute) d’une célèbre chanson (y’a même des goodies à son sujet), créée et interprétée par Ivan Mladek, star totale.

 

Les paroles : (c’est beaucoup plus facile à chanter que Ieva’s Polka, enfin moi je trouve).


Jožin z bažin

Jedu takhle tábořit škodou sto na Oravu.
Spěchám, proto riskuji, projíždím přes Moravu.
Řádí tam to strašidlo, vystupuje z bažin,
žere hlavně Pražáky, jmenuje se Jožin.
Jožin z bažin močálem se plíží,
Jožin z bažin k vesnici se blíží,
Jožin z bažin už si zuby brousí,
Jožin z bažin kouše, saje, rdousí.
Na Jožina z bažin, koho by to napadlo,
platí jen a pouze práškovací letadlo.
Projížděl jsem dědinou cestou na Vizovice.
Přivítal mě předseda, řek mi u slivovice:
«Živého či mrtvého Jožina kdo přivede,
tomu já dám za ženu dceru a půl JZD.»
Jožin z bažin… itd.
Říkám: «Dej mi, předsedo, letadlo a prášek,
Jožina ti přivedu, nevidím v tom háček.»
Předseda mi vyhověl, ráno jsem se vznesl,
na Jožina z letadla prášek pěkně klesl.
Jožin z bažin už je celý bílý,
Jožin z bažin z močálu ven pílí,
Jožin z bažin dostal se na kámen,
Jožin z bažin tady je s ním amen.
Jožina jsem dohnal, už ho držím, johohó,
dobré každé lóvé, prodám já ho do ZOO.

 

Bon, je comprends quelques mots (et surtout maintenant je sais comment on dit marécage -bažin-, ça c’est important), mais je suis malheureusement pas capable de traduire.
En gros, le narrateur raconte qu’il va en Orava (région de Slovaquie) dans sa škoda, qu’il prend des risques parce que sévit dans la région un monstre nommé Jožin, qui sort des marécages pour bouffer les habitants de Prague.
Refrain :
Jožin rampant hors du marécage
Jožin du marécage à côté du village,
Jožin du marécage grinçant des dents,
Jožin du marécage mordant, suçant, étouffant.On dit que la seule façon de s’en débarrasser serait d’utiliser de la poudre pesticide par avion (IGNOBLE !! Tu m’étonnes, après ça, tout trépasse !).
Puis quand le narrateur est arrivé à destination, le maire village lui a fait boire de la Slivovice (c’est bon la Slivovice) et lui a dit que celui qui apportera Jožin vivant ou mort aura pour femme sa propre fille et une partie de la coopérative (c’était encore la Tchécoslovaquie du bloc de l’est hein…).
Pas de problème répond notre héros, donnez-moi un avion et de la poudre et j’en fais mon affaire.

Sitôt dit sitôt fait, il a bazardé la poudre sur notre Jožin, (qui avait quand même pas mérité ça oh !).

Jožin transformé en pierre, le narrateur le ramène avec lui pour l’échanger contre de l’argent au zoo plutôt que de le remettre au maire contre
la fille et la coop.


merci à Damo, fournisseur de bonne idées (Ieva’s Polka, c’est lui aussi). Pour les facebookinistes, vous pouvez apportez votre support  inconditionnel pour la reconnaissance mondiale et éternelle de Ivan Mladek.
Août 162009
 

En tchèque, pour dire qu’on se fait suer comme un rat mort pendant l’été (drôle d’idée ça d’ailleurs), on dit que c’est la saison des comcombres – okurková sezóna-. Qu’il n’y a rien de mieux à faire que de ramasser des concombres.

J’voudrais bien vous y voir, tiens, ramasser des concombres. ça a rien d’une partie de plaisir hein, ça s’accroche, ça pique, ça gratte, c’est plein d’araignées, et on meurt de chaud sous les serres (c’est une plante tropicale).

À propos, ce soir, j’inaugure la soupe de concombre -okurková polévka- :
-1 concombre,
-2 tomates,
-1 branche de céleri,
-3 ou 4 brins de menthe,
-1 gousse d’ail,
-1/4 L de lait,
-sel, poivre.
(tout ça du jardin sauf l’ail)
Mixer cru et servir glacé.

Mar 162009
 

Bouuuuuh
Je veux Prague.
Je veux re-être aux dernières vacances.
Même si l’appart’ qu’on avait était beaucoup moins bien que le notre (il était cependant beaucoup mieux placé sur Terre que le notre ).
Même si il faisait froid.
Même si y’avait pas de neige.
Même si j’étais malade comme un chien.

Chci žít v Praze !!!

Jan 062009
 

Mon cher Neveu

Je t’écris encore pour raconter notre dernier jour en Tchéquie, parce que, comme on était à Plzeň et à Přeštice le soir chez les parents de M. j’ai beaucoup pensé à toi et aux bons moments qu’on y avait passés.

Mais pour commencer, il nous a fallu partir de Prague, et bien évidemment, comme d’habitude dans un sens ou dans l’autre, on s’est perdu (malgré mon sens impressionnant de l’orientation et les plans que j’avais sous les yeux). Bon pas vraiment, vraiment parce qu’on savait où on était, mais du coup, on a décidé de rejoindre la bonne route en coupant par la campagne, et là, on aurait pas dû… Tu te souviens de ce que j’ai dit l’autre jour (toi qui a toujours les oreilles qui traînent !), ben ça a pas loupé, on n’a pas eu de tempête de neige, mais on s’est fait une belle frayeur à cause du 1/2 cm de neige qu’il était tombé la veille. Une belle glissade dans un virage en descente et en forêt, j’te dis pas comme j’ai eu peur. Rien de grave, Fred a géré tout bien, mais moi qui suis déjà peureuse en temps normal en voiture, j’en menais pas large. On était content tous les deux de récupérer l’autoroute.

Bon on a fini par arriver à Plzeň, et on a eu une pensée émue pour toi en voyant la synagogue ;-).
J’en profite pour rappeler aux touristes de passage que Plzeň, beaucoup moins connue que Prague vaut largement le coup d’oeil, avec de belles architectures comme les tchèques ont su les faire :

Une jolie maison colorée de Plzeň

On a rejoint M. et K. sur la place de la république, Náměstí Republiky, sur laquelle il y a, si tu te souviens bien, la grande et haute cathédrale St Barthélémy, Katedrála sv. Bartoloměje, dans laquelle on était monté tout en haut.Trêve de plaisanterie, on a déjà visité Plzeň l’an dernier, et puis on crevait la dalle, et puis il caillait, alors on a filé tout droit déjeuner au resto.
Les filles nous ont emmenés dans un resto-concept inventé par un habitant de Plzeň et de leur ancien lycée. L’idée c’est que tu consommes le plus de bière possible (ouais je sais, c’est pas très moral tout ça pour un petit garçon de 5 ans et demi, mais pas la peine de faire ta mijaurée, on sait très bien que tu aimes la bière depuis la visite de la brasserie Pilsner Urquell). Pour ça, le gars, il a eu l’idée de mettre des pompes à bière sur chaque table et parfois plusieurs par table.
Tu passe ta commande de bière directement sur un petit ordinateur relié à la pompe et tu te sers tout seul.
Il existe comme ça plusieurs resto/bar à Prague et Plzeň, et le soir, sur un écran géant il y a des concours des plus gros buveurs de bière par table et par resto. Un pousse au crime quoi, n’importe quoi.
Ne serait cet esprit de compétition, l’endroit est quand même sympa et on y a bien mangé. Fred a fait le serveur, c’était obligé :

Après quoi, on s’est vaguement promené, surtout pour acheter des Oplatky de Karlovy Vary

et puis on a filé dans un salon de thé. J’y ai bu du « thé » au gingembre, en fait une infusion, absolument terrible, et je vais en faire, grâce à cette recette, dès que Fred aura ramené du miel et du citron…
Ça par contre, c’est pas comme la bière, je ne sais pas si tu aimerais, c’est très très piquant.

Enfin, on est rentré à Přeštice, où on a passé une très bonne soirée avec la famille de M. On a retrouvé la rat de Tereza qui te plaisait  tellement que tu as voulu avoir le même en rentrant de Tchéquie… Ils ont demandé comment tu allais, et aussi Damo et Cindy bien sûr. Après quoi, on a passé la soirée picoler tous les trucs possibles et imaginable que peut avoir le père de M. Il y avait des nouveaux trucs, aussi incroyable que ça puisse paraître. C’est marrant, mais on dirait que le père de M. ne comprend plus l’anglais quand on lui dit qu’on veut plus boire…

Et puis, il a fallu aller se coucher et quitter la Tchéquie le lendemain matin. C’était pas très joyeux…

Peut être que la prochaine fois, tu voudras venir avec nous.

Je t’embrasse et te dis à très bientôt.

Jan 042009
 

Jeudi 1er janvier, pour notre dernière journée, on a décidé de visiter le Musée nationalNárodní muzeum, qui par chance était ouvert.
C’est un bien beau bâtiment, qui surplombe la place Venceslas, Václaské Námesti.

NarodniMuzeum-1
On en peut pas prendre de photos à l’intérieur et je n’ai pas trouvé de belles cartes postales, alors je vous balance cette image :

NarodniMuzeum-4

clic


Vous trouverez d’autres belles photos sur ce site.
Si on avait lu ce blog (c’est un long article mais qui fourmille d’anecdotes) avant de visiter le musée, sûr qu’on aurait fait beaucoup plus attention à ce qu’on visitait et qu’on n’aurait pas boycotté la partie zoologie sous prétexte qu’on avait déjà vu des animaux empaillé au musée de la Moravie à Brno y’a un an et demi. Et on aurait vu des choses extraordinaires comme le squelette du dodo du roi Rudolf II.


Mais, je l’avoue, après avoir mis toute notre attention et notre concentration (réduites en ces temps de maladies) dans l’expo temporaire « Republik » sur la Rep. Tchécoslovaque de 1918 à 1935, passionnante, ben après, on s’est un peu laissé allé à faire les faignasses.

Pour rentrer vers Mala Strana, on a repris la Place Venceslas, Václaské Námesti, en sens inverse.
C’est sur cette place, qui ressemble plus à une avenue, qu’ont eu lieu les manifestations du printemps de Prague réprimées par les chars russes. C’est aussi sur cette place que Jan Palach s’est immolé pour protester contre l’invasion russe en 1969. Son geste semble toujours prégnant dans la mémoire des Pragois si on en juge par le fleurissement de son mémorial.

VaclavskeNam-3

J’en ai profité pour faire quelques photos des maisons.
Intéressantes car ce sont de grosses maisons qui alternent plusieurs styles, pas toujours heureux : des bâtiments franchement laids y côtoient des façades joliment apprêtés :


VaclavskaNam-7
VaclavskeNam-8

VaclavskeNam-9
VaclavskeNam-11styles « art noveau »


Comme vous pouvez le voir, le temps était pas formidable, ça rend les photos un peu tristounettes.

VaclacskeNam-20
Ici, une vieille pharmacie (lékárna)
, style cubiste

Ah, ensuite, on attaque les styles, un peu moins chiadés. Et franchement, laids. Mais drôles, c’est exact :


VaclavskeNam-17-detail« Hotel de l’oie d’or »
(et des athlètes de bronze ?). Style « Belle époque » pragoise. Ca me laisse sceptique.

Le summum, l’horrible bâtiment Koruna, à l’angle de Václaské Námesti et de Na Příkopě.

Qui fait face à deux athlétiques et sains jeunes hommes, sûrement la fierté de leurs parents et de la nation de l’époque :

NaPrikope

 

Bon après ça j’ai réclamé des trdlnik à la cannelle, parce que quand même, y’avait pas de raison :
TrdlnikC’était bien bon, et je peux vous dire que ça a encore maintenant un goût de beaucoup trop peu.

Avant de reprendre le tram, une photo des théâtres (divadlo) de la rue Národní pour une belle superposition d’architecture moderne et d’architecture ancienne :

Divadlo-1

Après ça, on a traîné dans Malá Strana, à la recherche de cadeaux de Noël pour qui n’en avait pas encore, mais basta ! rien de bien, sauf des trucs à touristes. Évidemment, il nous manque encore du temps et du beau temps pour parcourir les rues de Prague à la recherche de coin moins touristique et peut être un peu plus artisanaux.

Finalement, on aura pas été à Loreta, ni vu la beauté de Petřín (en hiver, sans neige ça parait plutôt mort…) et en passant dans Prague en voiture, j’ai vu de loin les bâtiments du parc des expositions, Holešovice, qui paraissent magnifiques.

Il faut absolument qu’on y retourne. Ça me fout le cafard d’être rentrée. Même si ici, il neige..

Jan 012009
 

Il a neigé, toute la journée…

to sněžilo, celý den…Tenace, minuscule et sans grand effet. Je suis déçue, très déçue. Mais on est prêt à parié que samedi, quand on aura 12-13 heures de route, il va y avoir une tempête de neige. C’est tout à fait notre genre.
En fin de compte il a neigé très exactement pour qu’on ne puisse pas revenir en râlant que ça avait pas été le cas :
Sur ce, je vous laisse je pense que j’aurais pas le temps d’écrire un article ce soir, car il faut préparer les bagages et ranger la maison. Départ de Prague demain, on passe la journée à Plzen et on rentre samedi. On est dégoutté, avec l’impression d’avoir pas trop pu profiter de nos vacances et de Prague.
On va se consoler dans nos grogs à la Slivovice.