Ou pourquoi c’est pas si évident de retourner dans le monde du travail même avec de la bonne volontéJe suis en dessous de tout. Je pensais pas avoir à subir pire qu’une
tentative de radiation, et ben en fait, si, c’est possible.Je vous refais un p’tit topo des mes antécédents, apparemment un peu trop particuliers pour que l’ANPE puisse s’occuper correctement de moi (même pas ‘bien’, juste ‘dans l’ordre des choses’. C’est pourtant pas trop demandé…).
Or donc, je me suis fait licenciée en juillet 2007 pour inaptitude suite à maladie professionnelle. Pas de chichis, ce boulot commençait sérieusement à me courir sur le haricot, j’ai saisi cette opportunité pour changer d’air. Enfin, en espérant changer d’air.
Rapport à cette maladie pro, j’ai constitué en mai 2007 (les délais sont assez hallucinants, vous verrez) un dossier à la maison départementale du handicap (MDPH-y’a des chances pour qu’un jour j’en fasse une note, mais là, ça me fatigue), pour être reconnue en tant que travailleur handicapé, ce qui était sensé m’aider dans ma reconversion professionnelle. Donc pourquoi s’en priver ?
En août 2007, premier rdv à l’ANPE A. Celle spécialisée dans les métiers agricoles, puisque c’est dans ce domaine que je veux me reconvertir. La conseillère, en apprenant que j’ai un dossier de reconnaissance de travailleur handicapé pour reconversion pro en cours m’annonce que l’ANPE ne s’occupera en aucun cas de ma reconversion. De ce fait, ma volonté de reconversion n’est absolument pas mentionnée dans mon dossier. De plus, comme j’ai certains problèmes mécaniques, elle m’oriente ‘en attendant’ que je me fasse opérer dans un domaine qui permet d’aménager ses
horaires de travail (en quantité et en fréquence) et qui ne nécessite pas de diplôme. En l’occurrence, aide à domicile. Ce qui fait que je dois changer d’ANPE, pour passer à l’ANPE B.
Je n’ai ensuite plus eu de nouvelle de l’ANPE et malgré mes demandes, il a fallu attendre janvier 2008 pour que j’ai enfin rdv avec ma conseillère de l’agence B (et éviter de justesse la radiation…).
En janvier 2008, j’ai donc eu rdv avec ma conseillère pour la première fois de visu. Elle a bien entendu (mais pas noté encore une fois) que j’allais me faire opérer en mai, que je comptais entamer une formation en agriculture à la rentrée, et m’a inscrite sur un atelier de construction de projet, un truc du genre. Cet atelier, qui avait lieu en mars a été annulé le jour même (je l’ai su en arrivant à l’ANPE B…), et comme après, je bossais loin à garder mes neveux chéris, et qu’ensuite j’étais en arrêt maladie, je n’ai pas été reconvoquée.
C’est à partir de janvier aussi que j’ai commencé à stresser pour cette histoire de reconversion. D’après moi, il me fallait absolument en entamer dès septembre 2008 pour ne pas me retrouver dans la merde parce que je n’aurais plus de droits assedic à peu près à partir de juillet 2009 (j’espère que vous suivez). Donc j’ai commencé à presser semaine après semaine la MDPH puisqu’il fallait que j’en passe par eux pour ça. À force d’insister, j’ai pu avoir le premier rdv, qui est celui avec le médecin, qui devait déterminer si oui ou non, j’avais bien un problème d’ordre médical et handicapant pour le travail. Je n’ai jamais reçu de conclusion à ce sujet, je pense pas que ça soit normal. Après ce rdv, la procédure était, toujours via la MDPH, que je voie un psychologue du travail de l’AFPA (organisme de formation pour adulte), pour déterminer si mon projet de reconversion était viable et le cas échéant, ou si je n’en avais pas, en déterminer un.
J’ai mis des mois à obtenir ce rdv, à m’épuiser à expliquer que c’était important que ça se fasse rapidement afin de pouvoir déposer des dossier en temps et heure (ce qui ce fait en général vers avril-mai) Heureusement que j’ai été aidée par un structure de la clinique où j’ai été opérée, sinon, je ne suis pas sûre que j’aurais déjà obtenu ce rdv. J’y suis donc allée voir la conseillère de l’AFPA le 30 avril 2008. Ce rdv a été précieux car il m’a bien permis de cerner les formations qui me convenaient et de pouvoir enfin entamer les démarches de dossiers. Cette psychologue m’a de plus conseillé de les entamer en tant que demandeur d’emploi, et non de travailleur handicapé, étant donné les délais de dossier de la MDPH. Un entretien téléphonique avec quelqu’un de la MDPH m’a confirmé ce détail.
De mon propre chef, et comme j’allais être en arrêt maladie (je ne connaissais pas à l’époque sa durée), j’ai commencé à faire les dossiers, à contacter les écoles, à rencontrer des gens pour avoir les plus de renseignements possible, , à réfléchir à celle qui me conviendrait le mieux, et comme je supputais ne pas pouvoir voir de conseiller ANPE durant une période assez longue, à me renseigner sur les prises en charges et le fonctionnement d’une formation via l’assedic-ANPE.
Pendant mon arrêt maladie d’un mois en mai 2008, je me suis rendue à une consultation sans rdv de l’ANPE B pour rencontrer un conseiller susceptible de me renseigner sur les démarches que je pourrais quand même déjà entamer pour monter ce dossier de demande de prise en charge de formation. Il m’a expliqué tout un tas de trucs, et entre autres, que dès la fin de mon arrêt maladie, j’allais être reconvoquée par ma conseillère actuelle, que nous ferions le point et en particulier par rapport à cette formation.
À ce stade, à la fin de mon arrêt maladie voici le point qu’on pouvait faire (et qui est d’ailleurs à peu près toujours identique) :
- aucune nouvelle de la MDPH depuis mon rdv à l’AFPA (heureusement que je n’ai pas attendu après eux…),
- aucune aide de l’ANPE par rapport à cette demande de formation,
- je suis prise dans le centre de formation le plus proche de chez moi pour la formation qui m’intéresse et j’ai fait toutes les démarches toute seule (c’est pas un exploit, loin de là, mais normalement, j’aurais dû être conseillée et aidée),
- j’ai des gages qu’il y a une demande d’emplois dans ce secteur (et de toutes façons,qui pourrait nier que les emplois dans l’agri bio ne sont pas des emplois nécessaires et d’avenir, certainement pas DdC...).
Comme ça fait maintenant 3 semaines que je ne suis plus en arrêt maladie et que je devais sensément recevoir une convocation de ma conseillère de l’ANPE B, qu’il me semblait que cette histoire de monter un dossier de demande de formation commençait à devenir urgente, je me suis renseignée hier par téléphone auprès du service adéquat. La personne m’a conseillé d’aller au plus tôt rencontrer une personne de l’ANPE A, celle de l’agriculture, lors des consultations sans rdv du matin. De plus, elle a retransférée mon dossier à l’ANPE A. J’ai donc changé en deux clics d’ANPE, et perdu ma conseillère. J’ai appris par la même occasion que c’était normal que je n’ai pas reçu, contrairement à annoncé, de convocation, parce que j’avais moins de 6 moins d’inscription avant mon arrêt maladie (ahahahah !! et vous savez pourquoi ? Parce qu’ils ont compté comme date d’inscription celle de la réinscription bidon qu’ils ont faite après avoir de tenter de me radier… radiation qui a été annulée, mais pas la date d’inscription, qui reste cependant fausse…).
Je me suis rendue aux aurores ce matin à l’ANPE. Alors déjà, ils étaient pas trop, trop contents à l’ANPE A parce que j’avais été disons ‘déplacée’, manu militari, pas trop dans les formes apparemment. En plus, comme par hasard, aujourd’hui la meuf conseillère qui s’occupait des gens qui viennent sans rdv (ou ceux qui viennennt pour de la formation j’en sais rien), est une conne personne qui arrive tous les jours en retard et personne lui dit rien (j’ai surpris les conversations entre la directrice avec une autre conseillère à ce sujet, la directrice se demandant où bon dieu était elle alors qu’il y avait déjà deux personnes à l’attendre). Du coup, cette conne personne se permet de surcroît d’arriver énervée parce qu’elle anticipe que ses collègues sont enervés après elle parce qu’elle est en retard. Et comme si ça suffisait pas, est pas aimable, hautaine etc…
Elle m’a mise tout de suite dans la bain, ça a été radical, en me disant que je ne pouvais pas faire de formation parce que j’avais pas de conseiller.
Ensuite, elle a essayé de comprendre un peu ce que je lui disais, je lui ai expliqué tout le topo du dessus en plus rapide quand même, ce que j’envisageais de faire, les démarches entreprises et le fait que j’étais prise à l’institut de formation (IREO).
Au sujet du fait que j’avais un dossier à la MDPH, elle a bien insisté sur le fait que sans avis du médecin, on pouvait pas me faire faire de formation. Mais ça, c’est faux j’en suis presque sûre. Tout du moins, je ne pense pas que ce soit de la compétence de l’ANPE de faire ce genre d’investigation. J’aurais pas dû parler de la maison du handicap, à vouloir être honnête, de toute évidence, ça me dessert. Mais, d’un autre côté, je suis obligée d’en parler pour expliquer pourquoi l’anpe s’est jamais occupée de ma reconversion.
Puis, elle a eu du mal à admetttre que j’ai jamais bossé en agriculture (mis à par deux sessions de cueillette, tout de même), que mes parents ne soient pas fermiers avec une ferme à me refourguer.
(Je pense que c’est à partir de ce moment là que je n’ai plus réussi à me retenir de pleurer, ce qui m’a en plus profondément humiliée).
Ensuite, (je cumule les handicaps…), j’ai pas validé mon projet avec ma conseillère (et pour cause, personne ne s’en est jamais soucié et quand j’ai eu un atelier il a été annulé, bref que des dysfonctionnements imputable à l’ANPE, même si ils peuvent s’expliquer) j’ai éventuellement un pb médical. J’aurais dû bosser en agri depuis que je suis au chômage (cela dit, avant de me faire opérer, j’aurais vraiment pas pu je pense).Bref, un démolissage méticuleux et en règle, avec la nette impression que je n’étais pas du tout crédible à ces yeux : du genre « oh ben tiens si je faisais ça olé olé… ». Trop quoi ? Pas assez quoi ?
Trop conne, elle, en tout cas. La pute. La vieille pute.Donc en gros, d’après elle, il y a peu de chance que j’ai le droit de faire cette formation.
Sachant que je me suis démerdée toute seule depuis le début. Et que j’ai parlé de formation agricole dès le début dans cette même ANPE A.
Du coup, je suis obligée de faire un bilan de compétence, comprenant 2 fois deux semaines d’emploi en exploitation agricole de maraîchage bio, d’ici septembre. Parce que la formation commence en septembre. Ca tombe bien, ça fait un an que j’ai prévu des vacances familiales en plein mois de juillet. Et que j’ai payé la location. Et que de toute façon, je m’étais prévues 4 semaines de vacances, après tout, j’y ai droit comme tout un chacun.
Après quoi l’ANPE donnera son avis sur mon projet de formation.
Je sais pas qui est sensé trouver où et quand bosser, moi ou eux, ce qui signifie, je crois, que je n’aurais pas tellement le choix dans les dates.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, enfin, c’est au moins une maxime qui est souvent justifiée pour moi, ça merde aussi côté formation : il me faut trouver une exploitation de maraîchage bio pour mes deux fois deux semaines de stage en entreprise (octobre et avril). Je voulais aller chez notre petit producteur du marché, un peu foufou et surtout, qui se prend pas la tête, une approche réellement intéressante de mon point de vue ; mais, malheureusement, son exploitation est trop petite pour que ça soit intéressant pour moi (d’après lui). Donc je devais en trouver un autre, à distance respectable à vélo. J’ai eu unexploitant au téléphone aujourd’hui. Un type pour lequel le responsable de l’IREO m’avait garanti qu’il prenait des stagiaires et que j’avais vraiment de bonnes chances.
…
Il arrête son exploitation à la rentrée justement.
Cet après-midi, j’ai tâché de réagir tout de même, après avoir bien pleuré, et ai rappelé le service téléphonique de l’ANPE pour demandé d’avoir rendez-vous avec mon ex-conseillère de l’agence B. Car en effet, l’argument principal énoncé pour mon bilan de compétence, est que mon projet n’a pas été validé par ma conseillère historique. J’espère donc que son intervention pourrait changer les choses, m’éviter le bilan et surtout les 2*2 semaines en pleines vacances, et surtout permettre d’entamer mon dossier loin de cette harpie. Du coup, je dois attendre qu’elle me recontacte, ce qui m’empêche peu ou prou de sortir de chez moi. J’étais pourtant bien repartie pour le sport.
Sinon, je pense que je me rapprocherais de mon syndicat.
ÉDITH a trouvé
des infos sur internet, où on apprend que l’évaluation en milieu du travail (donc les 2*2 semaines de taff à faire cet été) doit permettre « de tester (mes) compétences professionnelles en entreprise et d’identifier les lacunes éventuelles qui pourraient être comblées par un
parcours de formation adapté. ». À quoi doit servir ma formation à votre avis ? Celle que j’ai déjà trouvé tout seule moi-même ?
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