Pendant 10 jours début mai, ici se sont les fêtes de Jeanne la pucelle libératrice de la ville en son temps.
C’est quand même suffisament controversé pour que la moitié de habitants se cassent pendant les deux WE. C’est impossible par exemple de se garer en ville pendant 10 jours et pour certains de rentrer chez eux.
Les animations sont très, très orientées militaires et catho, avec défilés entre autres de ce que chacune des parties comptent d’intégristes, ce qui est tout de même un comble pour une fête organisée par la mairie.
En général, et depuis 4 ans qu’on habite ici, on s’arrange pour ne pas être là ou bien on reste chez nous et on fait les autistes. Une année on a eu la vue directe sur le défilé de la liberation (arrivée de la vierge dans la ville par la porte historiquement reconnue comme l’accès qu’elle a emprunté à l’époque et reconstituée en carton-pâte pour l’occasion tous les ans) vu qu’on habitait à 2 pas derrière la porte justement.
Hier on a touché le summum. On est parti à la gare raccompagner nos amis à pieds bien entendu. Une des rues principales que l’on doit traverser pour s’y rendre (rue jeannne d’arc d’ailleurs tiens, ce n’est donc pas un hasard), était pratiquement impossible à traverser à cause des barrières placées des deux côtés de la rue. Idem dans toutes les autres rues qu’on a suivies jusqu’à la gare, on ne pouvait passer que d’un côté ou l’autre, sans pouvoir les traverser. L’aller s’est effectué sans trop de problème et nos amis ont pu avoir leur train, les festivités n’étant pas encore commencées et un minuscule passage ayant été sauvegardé.
Au retour par contre, on a cru être pris dans un vide spatio-temporel, un labyrinthe fou duquel on ne sort pas indemne. Pour commencer, on a dû longer les défilés des tous les types de militaires de france et de navarre dans la rue de la république (ça s’invente pas !), des officiers de St Cyr aux bataillon féminins avec force armes sans bagages. Ensuite le passage magique de l’aller s’était mystérieusement refermé derrière nous. Une première tentative de contournement nous a permis d’écouter le discours propagandiste du maire UMP grand ami du ministre de l’intérieur de notre bled (état d’énervement bien avancé…). Le demi tour obligatoire dans cette tentative de sortir du guépier nous a permis de revoir les militaires, et d’enchainer avec le discours d’Alliot-Marie ministre de la défense. Aussi propagandiste, grandiloquent et mâtiné de référence scontestables notemment religieuses que celui de son prédécesseur au micro. Etat d’énervement absolu.
On a fini par réussir à trouver où passer .
Ensuite en longeant la rue royale (le nom des rues doit jouer un rôle dans tout ça) on a vu le grand défilé des chars. Enfin on ne parle pas ici de chars fleuris hein, il s’agit de chars militaires, je ne sais pas combien il y en avait peut-être une cinquantaine.
Comble de tous ça, en rentrant chez nous au beau milieu des rues pietonnes cernées par ce déploiement de forces, et bien qu’on soit à quelque centaines de mètres de tous cotés de la première rue ouverte à la circulation, ça puait les gaz d’échappement à l’intérieur tellement y’avaient de véhicules mili ! beurk !
Et dire qu »on avait aéré pour ne pas retrouver les odeurs de beuveries de la veille.
Vraiment mon impression générale est que pendant 10 jours et spécialement le dernier (donc hier), la ville se transforme en un terreau de propagande militaire et integriste. On se croirait dans un film historique sur les meilleurs moment des défilés fascistes dans l’allemagne hitlerienne.
et dire que ton beauf’ est militaire !! hihihihi
j’ai apprecié le passage sur les odeurs de beuvries !
Eh ben dis donc, je suis heureuse d’avoir échappé à ça sans le savoir ! 10 jours, c’est énorme !! oO
» le nom des rues doit avoir un rôle dans tout ça »
ma soeur, quelle candide tu fais, enfin ! déjà dans une ville les grands axes internes ont souvent des noms bateaux qui ont un rapport avec la république et la démocratie et l’histoire de france… et on va pas faire passer les militaires dans une rue de merde. et on va pas placer les batiments publics et administratifs dans des rues de merde non plus.
alors, hein.
par contre, plus jamais, les textes sans retour à la ligne, s’il te plaît !!!
môssieur, il y a des retours à la ligne. après :
…chez euxpoint
…par la mairiepoint
…justementpoint.
enfin je me vais refaire ça pour le plaisir de tes yeux, mais figure toi que je suis plus ou moins contrainte de faire un copiécollé depuis bloc-note (ceci explique cela) si je veux pas me faire grillée au boulot. c’était déjà un peu chaud hier…
et oui, le coup des rues je m’en doutais quand même hein.