Tom ce matin qui voyait le soleil sortir de derrière les nuages
« il va y avoir du soleil aujourd’hui, c’est une belle journée, une bien belle journée!!! »
Enfin, il faisait le malin tonton Mousty l’autre jour, mais d’une en ville on a guère que les pigeons pour nous fournir en piumes, deux, quand on voit la taille des piumes belges, c’est un peu facile.
Sur le chemin pour aller à la piscine, je croise une bande de p’tits gosses des caravanes d’à coté :
« Madame, madame ! » me dit le apparemment plus déluré des garçons
J’arrête mon vélo, débranche la musique.
« Bonjour Madame »
Je lui serre la main qu’il me tend au bout de son bras bien droit.
« Bonjour »
« Madame, vous avez dejà fait 10 km à poil ? »
« Non et toi ? »
« Ouais hey, moi je suis comme ça déjà hein » (très fier, mais il n’était QUE torse nu)
« Ben t’es pas à poil hein. Il faudrait que tu enlèves ton caleçon et des chaussures pour ça »
La bande rigole
Une un peu plus grande arrive
« Madame, vous avez déjà fait 10 km à poil ? »
(c’est trop la blague du jour)
« Nan et toi ? » (en plus 10 km, quand même quoi !!)
« En maillot de bain oui !! »
« Ah bah oui d’accord, alors en maillot de bain, moi aussi » (bon pas 10 km mais elle non plus j’en suis bien sûre)
« Ouaah c’est bien alors »
…
Je reprend ma route, et croise 15m plus loin une dernière petite fille
« Madame vous avez déjà fait… »
(Peut-être le bout du tunnel ?)
Sur les conseils du responsable de ma formation et de la dame que j’ai vu hier à l’organisme qui s’occupe des bilan de compétences (j’ai quand même pas mal discuté avec elle), j’ai appelé la conseillère ANPE référente de ma (enfin, ma, j’espère) formation. Plus exactement, j’ai appelé le service téléphonique pour qu’elle me rappelle. Ce qu’elle a fait ce matin, après avoir manifestement bien relu mon dossier, ce qui déjà était appréciable.
Elle m’a donné un point de vu tout à fait différent de celui d’hier et de ma =≠ùÙ$€*`£&§ç conseillère. Considérant que je ne peux pas faire le bilan de compétence avant la rentrée, et que le responsable de formation lui a dit que mon projet était intéressant et paraissait bien aboutit, elle estime qu’il suffit que je fasse les ‘stages’, convention employeur-anpe. Elle a bien confirmé ce que j’avais appris la semaine dernière à ce sujet, à savoir que l’employeur était indemnisé si il le désirait. Par contre, si je DOIS faire deux stages chez deux agriculteurs différents (avec un peu de chance, mon maraîcher fou voudra bien…), ils peuvent être de 1 à 2 semaines (et pas OBLIGATOIREMENT 2 semaines).
Elle a confirmé que c’était pas tellement étonnant qu’on m’ai refusé de travailler en agriculture quand je me suis présenté à mon tout premier entretien, mais qu’effectivement, à partir du moment où je montrais des qualités pour ce travail via les stages, il n’y avait pas de raison de me refuser la formation.
En gros, si j’avais déjà bossé en agri, j’aurais pas eu besoin de faire ces stages, mais comme ce n’est pas le cas, ou presque, il faut que je les fasse. Enfin, là, OK, ça me convient mieux, même si je suis tout à fait contre ce genre de procédé (employé quelqu’un, non payé, et rétribuer l’employeur).
Concrètement, il faut donc que je trouve deux maraîchers qui veulent bien me prendre en stage pendant 1 à 2 semaines mettons maximum jusqu’à la première semaine de septembre, faire les conventions de stage avec elle et les effectuer. Obtenir de bonnes appréciations, ensuite, elle décide avec le responsable de formation si je peux suivre la formation. Voilà. Si j’ai juste à faire mes preuves et surtout, de bonne volonté, je me fais pas de souci.
Elle m’a laissé son mail pour que nos échanges puissent être plus rapides, et j’espère pouvoir tout bloquer (i.e. : mon emploi du temps de l’été) avant la fin de la semaine. Concernant la formation, si j’ai bien tout compris à partir de maintenant c’est avec elle que j’aurais à traiter. Et ça, c’est une putain de bonne nouvelle.
Attention rien n’est gagné quand même.
Petit détail qui a son importance : elle m’a dit que le fait que j’ai déposé un dossier à la maison du handicap ne les regardait pas.
Voilà. Maintenant, je n’ai, au moins pour aujourd’hui, pas à rester cloîtrée à la maison à attendre un coup de fil, alors je file ENFIN à la piscine (pas de sport depuis 10 jours, avec toutes ces histoires).
À ouais, ÉDITH me rappelle que j’ai oublié de vous dire un truc hyper important, que m’a dit la gentille madame dont il est question ici : on sait qu’après cette formation, les gens mettent deux-trois ans avant d’avoir leur exploitation.
Dont acte.
Dans ta face putasse.
Pour commencer, sachez que j’ai trouvé (grâce à mon maraîcher fou préféré) un exploitant pour faire mes stages de formation. Autant
dire, que pour l’organisme de formation, J’AI TOUT CE QU’IL FAUT.
Je vous raconte hier, comme je l’ai vécu, même si depuis les choses ont un peu évolué.
Hier, je devais donc me rendre à ce fameux bilan de compétences. Que la%$$€*£`& conseillère de l’ANPE m’avait présenté comme 1 rdv individuel…
J’y suis allée, bien entendu, je n’avais à priori rien d’autre que mon temps à perdre.
Pour commencer, en fait d’entretien individuel, on était 6 inscrits, 4 présents. Ensuite, on a tout de suite appris (pour la plus grande stupéfaction de nous 4) qu’un tel bilan s’étalait sur 42 jours, à raison d’un entretien d’1h-1h30 par semaine. La dame de l’organisme nous a bien expliqué le contenu de ces entretiens, très utiles ma foi quand on ne sait pas comment procéder, ou qu’on est perdu, ou qu’on est obligé de faire une réorientation professionnelle et qu’on est complètement démuni face à ça. C’est pas mon cas, et concrètement, toutes les mesures proposées, je les ai
déjà faite toute seule (ou presque toute seule). Donc, pas très intéressant pour moi.
Elle nous a ensuite demandé si nous avions demandé ce bilan, en précisant, « est-ce que vous êtes là de votre plein gré ». J’ai bien entendu répondu que non, et j’ai donc déjà dû expliqué mon cas, dans les grandes lignes. J’en ai profité pour dire que j’avais déjà suivi les démarches du bilan de compétences.
Enfin, mais c’est un détail, 3 personnes sur les 4 que nous étions (dont moi) n’avions pas reçu de la part de l’anpe le dossier qui aurait dû être rempli préalablement à cet entretien.
Nous en étions là, avec pour elle déjà de sérieuses interrogations sur mon cas, quand elle nous a demandé si on partait en vacances parce que dans ce cas, on devrait repousser le bilan de compétence à la session de septembre. À ce moment là, j’en ai profité pour la première fois dans tout ce méli-mélo d’entretiens, pour dire que ben ça oui merde alors, moi je partais, et trois semaines encore (j’avais prévu 4 semaines, donc je me trouve encore bien sympa).
Du coup elle a dit : « ah ouais mais là ça va pas être possible de faire votre bilan avant septembre ». Ce à quoi j’ai répondu : « ah bah ouais mais moi on m’a pas dit que ça durait 42 jours ». Puis, avec un soupçon d’agacement et beaucoup d’angoisse : « Est-ce à dire que dans ce cas, je ne pourrais pas faire ma formation » (pour laquelle je suis prise, j’ai les stages, et dont la rentrée principale est justement en septembre).
Il fallait agir, donc, pendant que les autres remplissaient des papiers, elle m’a pris dans son bureau pour appeler l’anpe pour dire que je ne pouvais pas faire cette session et parler à ma conseillère. (Attention y’a pas de quoi exulter, elle a pas vraiment résolu grand chose au final. Je préfère vous prévenir maintenant, surtout toi Cindy qui va commencer à t’imaginer des trucs et sauter dans tous les sens par anticipation, eh ben TU TE GOURES).
À ce stade, il était évident que je n’allais pas faire la ‘chai pas quoi’ et par conséquent ni le bilan de compétence et donc que je pouvais partir en vacances (pas de cri de joie, on sait jamais ce qui peut encore me tomber sur le coin du nez…).
J’explique encore une fois ma p’tite histoire (re re re ….). Je passe les détails vous les connaissez. Elle a appelé l’anpe et l’autre %$$€*£`&. Elle voulait proposer, vu que ça se fait, que je ne fasse que des sessions d’esclavage stages, convention anpe-exploitant, vu que pour le reste le bilan de compétence ne m’apporterait rien.
Je passe encore les détails de leur conversation mais le résultat énoncé par ma conseillère chérie a été le suivant :
- JE DOIS faire ce bilan et les stages qui vont avec,
- Comme j’ai jamais bossé en exploitation, je pourrais pas faire la formation.
C’est d’une logique impénétrable non ?
Vous voyez, mon projet il est bien mais je le fais à l’envers.
Au lieu de :
- Faire la formation,
- Bosser 2-3 ans en exploitation le temps de faire le montage financier, les dossiers etc…,
- Prendre ou reprendre une exploitation.
Je devrais
- Bosser en tant qu’ouvrier agri,
- Faire une formation quand je pourrais avoir une exploitation.
Plutôt que de profiter maintenant des conditions optimales de formation. Notez bien, que l’anpe a refusé il y a à peu près 1 an que je travaille en agri parce que j’avais de diplôme agri, et m’a envoyée faire des ménages.
Il se présente donc deux cas.
Celui que je défends : je fais une formation (même pas financée par l’anpe d’ailleurs) pendant laquelle je garde mes indemnités assedic, qui sans être mirobolantes, sont correctes. À la fin, je bosse en ouvrier agri, au smic ok, et pas à temps plein sur l’année mais j’ai encore un peu de marge pour avoir toujours les mêmes indemnités pendant encore un petit moment. J’ai surtout le temps de monter le projet.
Celui qu’on me propose via ma %$$€*£`& conseillère :
formation retardée. Déjà, cela ne signifie pas qu’elle existe toujours, qu’elle soit toujours financée, et que je sois prise, avec un maitre de stage à la clé… Mais bon considérons, que ces conditions sont les mêmes. Je bosse 1 ou deux ans en exploitation à partir de septembre mettons, au smic. Encore que je ne vois pas pourquoi, cette fois, on m’accepterais, alors que je n’ai toujours aucun diplôme. À la fin, j’ai plus d’assedic. Donc je peux pas faire la formation.
Par contre, je sors des chiffres du chômage.
J’ai eu le responsable de formation au téléphone. Il est également étonné, comme tout le monde, référents ANPE inclus et propose de téléphoner à leur référent ANPE, une personne qui connaît donc la formation pour avoir plus d’explication et essayer d’arranger les choses.
À suivre donc…
Avec une telle mobilisation, ça me donne de l’espoir, mais je sais bien que si je tombe sur une directrice qui a pour politique de soutenir les décisions de ses employés, ça risque d’être difficile.
Aujourd’hui :
J’ai contacté la CGT par rapport à mon problème d’hier, en attendant que mon ex-conseillère ne me rappelle. Mon camarade, spécialiste des demandeurs d’emploi, me dit que c’est de l’abus de vouloir m’obliger à faire des bilans de toute sorte, alors que j’ai déjà tout fait, et en quelque sorte, d’entraver ma démarche. Il promet de me rappeler dans la journée après s’être renseigné sur mon cas.
Peu de temps après, je reçois le coup de fil de mon ex-conseillère, qui ne peut plus trop intervenir sur mon dossier, mais qui trouve aussi que c’est grave et que me conseille de faire un courrier au directeur de l’anpe agri, pour dire que j’ai été mal reçue et que je conteste.
Elle promet de me rappeler dans l’après-midi pour me donner de plus amples renseignements, notamment pour me dire si j’ai un nouveau référent. Elle m’apprend en passant que le bilan de compétence + les périodes d’emploi (qui s’appellent des Évaluations en Milieu de Travail = EMT) prendra 1 mois et demi.
En attendant tout ces coups de fil sensés me sauver la vie, je me renseigne sur le fameux EMT, et mes cheveux s’en dressent sur ma tête… Un bonne
nouvelle forme d’esclavage pour lequel l’employeur, en plus, est payé… :
ÉVALUATION EN MILIEU DE TRAVAIL C’est quoi :
« L’évaluation en milieu de travail dite E.M.T est un dispositif de « réinsertion » dont le but originel était de permettre à des demandeurs d’emplois de démarcher des entreprises pour évaluer leurs compétences dans une profession donnée.
La durée de cette évaluation est de 5 à 10 jours, cette période n’est ni rémunérée, ni défrayée pour le demandeur d’emploi.
L’employeur quant à lui perçoit une indemnisation de 2 € par heure soit 70 à 140 €. »
On peut également halluciner total sur le site de AC!. C’est révoltant. Plus je suis confrontée à l’administration (j’ai envie de faire suivre le mot pénitenciaire, à défaut de prison, c’est vraiment une pénitence…), plus je tombe des nues, et dans l’incompréhension totale. Comment a-t-on pu en arriver là ? Comment est-ce possible que de telle mesures aient pu prendre forme ? Quels cerveaux tordus à l’origine ?
Bon, je poursuis…
Dans l’après-midi, mon ex-conseillère rappelle. Comme j’étais absente, c’est Fred qui a pris l’appel, malheureusement, car malgré sa bonne volonté, il reste un point assez obscure dans les explications de cette brave dame. Bien entendu, comme je le savais, elle ne pouvait plus grand chose pour moi n’étant plus ma conseillère. Elle a cependant tâcher de donner quelques conseils (les explications obscures dont je ne peux pas faire grand chose…) et surtout, elle m’a appris la pire nouvelle de la journée : ma conseillère référente est désormais la salope dame que j’ai vu hier. Je pense que ça va tout simplement pas être possible.
‘Heureusement’, la CGT me rappelle, me demandant mon autorisation pour intervenir. Je suis OK évidemment. Tout pour valider au plus vite mon projet de formation et également pouvoir partir en vacances. Quand il rappellera, après intervention, ce sera pour m’attendre qu’il a pris contact avec la directrice départementale pour que j’obtienne très rapidement un rdv avec la directrice de l’anpe agri, rdv auquel je devrais me rendre accompagnée d’un ‘camarade’. C’est mon seul espoir.
Je suis fatiguée, mais fatiguée…


