Pour commencer, sachez que j’ai trouvé (grâce à mon maraîcher fou préféré) un exploitant pour faire mes stages de formation. Autant
dire, que pour l’organisme de formation, J’AI TOUT CE QU’IL FAUT.
Je vous raconte hier, comme je l’ai vécu, même si depuis les choses ont un peu évolué.
Hier, je devais donc me rendre à ce fameux bilan de compétences. Que la%$$€*£`& conseillère de l’ANPE m’avait présenté comme 1 rdv individuel…
J’y suis allée, bien entendu, je n’avais à priori rien d’autre que mon temps à perdre.
Pour commencer, en fait d’entretien individuel, on était 6 inscrits, 4 présents. Ensuite, on a tout de suite appris (pour la plus grande stupéfaction de nous 4) qu’un tel bilan s’étalait sur 42 jours, à raison d’un entretien d’1h-1h30 par semaine. La dame de l’organisme nous a bien expliqué le contenu de ces entretiens, très utiles ma foi quand on ne sait pas comment procéder, ou qu’on est perdu, ou qu’on est obligé de faire une réorientation professionnelle et qu’on est complètement démuni face à ça. C’est pas mon cas, et concrètement, toutes les mesures proposées, je les ai
déjà faite toute seule (ou presque toute seule). Donc, pas très intéressant pour moi.
Elle nous a ensuite demandé si nous avions demandé ce bilan, en précisant, « est-ce que vous êtes là de votre plein gré ». J’ai bien entendu répondu que non, et j’ai donc déjà dû expliqué mon cas, dans les grandes lignes. J’en ai profité pour dire que j’avais déjà suivi les démarches du bilan de compétences.
Enfin, mais c’est un détail, 3 personnes sur les 4 que nous étions (dont moi) n’avions pas reçu de la part de l’anpe le dossier qui aurait dû être rempli préalablement à cet entretien.
Nous en étions là, avec pour elle déjà de sérieuses interrogations sur mon cas, quand elle nous a demandé si on partait en vacances parce que dans ce cas, on devrait repousser le bilan de compétence à la session de septembre. À ce moment là, j’en ai profité pour la première fois dans tout ce méli-mélo d’entretiens, pour dire que ben ça oui merde alors, moi je partais, et trois semaines encore (j’avais prévu 4 semaines, donc je me trouve encore bien sympa).
Du coup elle a dit : « ah ouais mais là ça va pas être possible de faire votre bilan avant septembre ». Ce à quoi j’ai répondu : « ah bah ouais mais moi on m’a pas dit que ça durait 42 jours ». Puis, avec un soupçon d’agacement et beaucoup d’angoisse : « Est-ce à dire que dans ce cas, je ne pourrais pas faire ma formation » (pour laquelle je suis prise, j’ai les stages, et dont la rentrée principale est justement en septembre).
Il fallait agir, donc, pendant que les autres remplissaient des papiers, elle m’a pris dans son bureau pour appeler l’anpe pour dire que je ne pouvais pas faire cette session et parler à ma conseillère. (Attention y’a pas de quoi exulter, elle a pas vraiment résolu grand chose au final. Je préfère vous prévenir maintenant, surtout toi Cindy qui va commencer à t’imaginer des trucs et sauter dans tous les sens par anticipation, eh ben TU TE GOURES).
À ce stade, il était évident que je n’allais pas faire la ‘chai pas quoi’ et par conséquent ni le bilan de compétence et donc que je pouvais partir en vacances (pas de cri de joie, on sait jamais ce qui peut encore me tomber sur le coin du nez…).
J’explique encore une fois ma p’tite histoire (re re re ….). Je passe les détails vous les connaissez. Elle a appelé l’anpe et l’autre %$$€*£`&. Elle voulait proposer, vu que ça se fait, que je ne fasse que des sessions d’esclavage stages, convention anpe-exploitant, vu que pour le reste le bilan de compétence ne m’apporterait rien.
Je passe encore les détails de leur conversation mais le résultat énoncé par ma conseillère chérie a été le suivant :
- JE DOIS faire ce bilan et les stages qui vont avec,
- Comme j’ai jamais bossé en exploitation, je pourrais pas faire la formation.
C’est d’une logique impénétrable non ?
Vous voyez, mon projet il est bien mais je le fais à l’envers.
Au lieu de :
- Faire la formation,
- Bosser 2-3 ans en exploitation le temps de faire le montage financier, les dossiers etc…,
- Prendre ou reprendre une exploitation.
Je devrais
- Bosser en tant qu’ouvrier agri,
- Faire une formation quand je pourrais avoir une exploitation.
Plutôt que de profiter maintenant des conditions optimales de formation. Notez bien, que l’anpe a refusé il y a à peu près 1 an que je travaille en agri parce que j’avais de diplôme agri, et m’a envoyée faire des ménages.
Il se présente donc deux cas.
Celui que je défends : je fais une formation (même pas financée par l’anpe d’ailleurs) pendant laquelle je garde mes indemnités assedic, qui sans être mirobolantes, sont correctes. À la fin, je bosse en ouvrier agri, au smic ok, et pas à temps plein sur l’année mais j’ai encore un peu de marge pour avoir toujours les mêmes indemnités pendant encore un petit moment. J’ai surtout le temps de monter le projet.
Celui qu’on me propose via ma %$$€*£`& conseillère :
formation retardée. Déjà, cela ne signifie pas qu’elle existe toujours, qu’elle soit toujours financée, et que je sois prise, avec un maitre de stage à la clé… Mais bon considérons, que ces conditions sont les mêmes. Je bosse 1 ou deux ans en exploitation à partir de septembre mettons, au smic. Encore que je ne vois pas pourquoi, cette fois, on m’accepterais, alors que je n’ai toujours aucun diplôme. À la fin, j’ai plus d’assedic. Donc je peux pas faire la formation.
Par contre, je sors des chiffres du chômage.