alors là, putain, je suis encore vénère.
Dès que je ferme les yeux, je vois des milliards de gousses de petits-pois.
C’est pas facile tous les jours le maraîchage.
Notre biquet Fuji, est malheureusement dans un sale état. Fuji, c’est lui :
C’est celui des 4 (Farenne, Faruk, Firmin-Jé et Fuji) qui était toujours seul avant l’arrivée de Ziggy, qui a toujours été le souffre-douleur quand il y en avait besoin et le dernier à avoir le droit d’accéder au ratelier.
Ces derniers temps, c’était de pire en pire : en effet, Ziggy et Farenne sont en pleine guerre des chefs, et Farenne pour asseoir son autorité de plus en plus défaillante à mesure que Ziggy grandit (normal, hein, question de taille, même si Farenne tâche de se faire plus gros que le boeuf et d’allonger ses oreilles un maximum -j’vous jure-), était de plus en plus dur avec Fuji, l’empêchant systématiquement d’accéder au ratelier, même quand lui-même avait déjà bien mangé. J’ai bien tenté de détourner l’attention de Farenne en mettant du foin à deux endroits et même en intervenant pour le pousser le temps que Fuji puisse manger, mais ça ne faisait pas grand chose. De plus Fuji avait tellement intégré le fait qu’il n’avait le droit de manger que bien après les autres qu’il mangeait très peu.
Bref, je le surveillais déjà de près, mais sans trop m’inquièter : il n’était pas si maigre (après tout c’est l’hiver ou presque), il mangeait quand même, ruminait, et faisait des crottes de bique. Bon.
Sauf que tout à dérapé un dimanche il y a 3 semaines.
Pour une fois, je suis allée voir mes animaux, ce que je ne fais que très rarement le dimanche, vu que je dors :D. J’arrive aux cabanes, je vois bien 3 biquets et 1 âne mais pas le 4ème. Vaguement inquiète, j’appelle Fuji, en général, qui que ce soit, chacun répond quand on appelle avec insistance. Pas de réponse. J’engueule tout le monde à l’avance, sentant le coup-fourré, mais bien sûr personne pour réagir.
De plus en plus inquiète, je vais alors dans la pâture, pour apercevoir de loin, Fuji allongé par terre. J’ai cru qu’il était vraiment mort, il avait la tête dans un creux et aucune réaction. Je file chercher du renfort, n’osant pas m’approcher plus (j’avais peur de trouver une tête défoncée à coup de sabots et sanguinolente). Les copains qui étaient là reviennent avec moi et me disent qu’en fait, il bouge. Ouf.
Il était très très faible et ce jour-là, il a fallu deux heures pour le retaper par poignées d’herbe pour pouvoir le relever et qu’il marche seul. On s’est dit à ce moment là qu’il était tombé, et que trop faible car sous-alimenté, il n’avait pas pu se relever.
On l’a mis à l’isolement, dans l’idée de le retaper en le goinfrant. En, fait, je crois que c’est là que les autres signes de mauvaise santé ont commencé à devenir flagrants, diarrhée, notamment. Au bout d’une semaine, je lui ai fait un vermifuge sur les conseils de notre ami Éric le chevrier. Ca a semblé ne pas lui faire trop de bien sur le moment, mais à la fin de la seconde semaine, il semblait reprendre du poil de la bête, bien manger, bien boire, plus de diarrhée, et un peu plus d’allant.
Sauf que re-belote le samedi, mon biquet, couché sur le flanc dans sa cabane, sans aucune réaction. Cette fois, j’ai appelé le véto (trouver un véto un samedi matin, quand on est pas connu comme éleveur, c’est pas facile) : son diagnostic a été très sévère : pronostic vital engagé, biquet infesté de vers et complètement anémié…
Il lui a fait pleins de piqûre de différents vermifuges et d’anti-anémique, et m’a laissé ce dernier pour poursuivre le traitement. Quelques conseils pour la nourriture, pas très différents de ce que je faisais déjà et on a commencé à jouer notre rôle d’infirmier.
Ce même jour on s’est rendu compte dans l’après-midi, que Fuji avait complètement perdu le réflexe de manger et de boire. On a donc instaurer pendant deux jours des tours de garde, jours et nuits, pour l’obliger à se nourrir et à boire. Le lundi, il mangeait seul mais seulement en notre présence, le mardi il recommençait à manger normalement. Je pense que c’est cette implication jour et nuit qui nous a permis de le sauver à ce moment-là (mais rien n’est pourtant encore gagné).
Le voici, à ce moment-là tranquille pépère bien au chaud sous son drap. On voit qu’il a quand même une bonne tête et bon appétit. Très important tous les signes de bon fonctionnement des viscères étaient présents assez rapidement après le traitement du véto : ruminage, crotte de bique, …)
n’a-t-il pas l’air troooop sympa ? (clic)
Et puis la minette de ferme qui nous suit partout est d’un grand soutien moral, pour nous quand on soigne Fuji (on reste à chaque fois entre 1/2 heures et 1 heure, plusieurs fois par jour, même encore maintenant), mais aussi pour Fuji auprès de qui elle joue les nurses depuis une bonne semaine maintenant (c’est bien mignon) :
C’est à partir de lundi-mardi qu’on a commencé à vouloir le forcer à se lever et qu’on s’est rendu compte qu’il en était incapable. On commencé alors les séancesde massage / rééducation : masser les pattes, les faire bouger dans tous les sens, le forcer à se mettre debout en le soutenant.
Samedi (le WE n’est pas faste pour Fuji), on a trouvé qu’il recommençait à péricliter, alors que la veille, on était près à trouver qu’il faisait du cinéma (ouais parce que bon, on voyait bien qu’il avait du tonus dans les pattes, mais dès qu’on le sollicitait, il se laissait tomber). Du coup, nouvelle stratégie, on l’a changé de cabane pour le mettre dans celle d’à côté de ses frères et copain, en se disant qu’ils allaient lui servir d’exemple et l’empêcher ce déprimer. À ça, l’installation n’a pas été une mince affaire avec les autres zozos qui faisaient les marioles dans la cabane de Fuji en attendant qu’il soit bien installé et qu’on mette un fil électrique comme porte. Et Minette dans tout ça qui essayait de se faufiler entre les sabots divers et variés pour accéder à la nouvelle chambre de malade. Quelle foire ! Bon an mal an, on a installé notre pépère. Pas la grande forme de tout le samedi, mais finalement, ça allait déjà mieux dimanche avec un regain de tonus (cou et pattes). Fred a construit une sorte de déambulateur pour qu’on puisse le mettre en position debout et qu’il fasse de l’exercice : au moins rester en appui sur ses pattes :
Dans la journée, nos copains chevriers nous ont a nouveau apporté un bon coup de main en nous donnant un flacon de vitamine à injecter pendant quelques jours. On continue les séances de kiné avec en plus l’injection de vitamine. Il faut maintenant qu’il puisse se remettre debout très rapidement, sinon il n’y aura probablement plus rien à faire et à moins de trouver un hospice pour chèvre, il faudra se résoudre au pire.
En attendant, il en va pour l’instant de Fuji comme de Martine :
Fuji sur son déambulateur…
Fuji fait de l’exercice…
Fuji mange…
Fuji et son chat :
une réaction vite-fait parce que je les appelle
Et pendant ce temps, Ziggy se languit de son bon ami, malgré quelques différends, et s’arrache les poils de dépit.
(je cherche à ce propos un filet à provision pour jouer au ballon avec Ziggy. Quelqu’un aurait-il ce genre d’article à nous donner ?).
Une grosse pensée pour Fuji et tous vos encouragements. Il en a de plus en plus besoin parce qu’être immobile ne l’empêche pas de manger et il devient gras comme un cochon !
Il avait déjà fallu se résigner à ne pas aller en soirée pour cause de misère aigüe, de prix de l’essence et d’emploi du temps surchargé.
Et puis, en début de journée, le biquet malade, (Fuji) qui devient pronostic vital engagé (vers + anémie + faiblesse + déprime = ). À partir de là, la journée prévue et prévue studieuse et rentable a été foutu en l’air au profit des animaux. Espérons que ce ne soit pas vain.
Ziggy, déprime de ne pas avoir son copain et s’arrache les poils du dos.
Fred pendant ce temps, attendait en vain le collègue qui devait venir l’aider avec son tracteur de ouf à retourner et épandre du fumier. Ah ah, 5 heures de retard pour cause de pneu (de tracteur) crevé.
Ca pourrait être pire, j’ai pu avoir un véto (après en avoir appelé 5) et notre voisin faire réparer sa roue (on est samedi et ce genre de trucs est tendu le samedi. Et en pleine période de vacances et de jour féries dans tous les sens…).
Le poulet rôti consciencieusement commandé au boucher du bled était pas cuit. Parce qu’il avait vendu celui qui nous était réservé à un mec qui n’avait rien commandé du tout et qu’il croyait qu’en en remettant un vite fait à la rôtissoire, il allait être cuit à temps pour nous… Youpi. Non seulement on a pas mangé de poulet rôti mais un poulet cuit au four chez nous, et en plus avec une heure de retard.
Y’a des jours franchement…
Mais mon ânon m’a fait le plaisir de faire un exploit : il m’a ramené le bâton de son propre chef (ouais, comme un chien et je lui ai pas encore appris ce truc) et a aimablement accepté de faire des têtes (comprendre se laisser envoyer un ballon sur le front pour l’y faire rebondir). C’était la première fois qu’il voyait un ballon.
(et ouiiiii je sais très bien que ce n’est ni une rose, ni un réséda, mais cette vision m’a fait penser au poème).
(vue plus grande en cliquant)
Si vous voulez voir une autre fleur c’est là.
Et si vous voulez écouter la musique, c’est là dessous.
Sinon d’entendre Lilou râler parce que je la touche alors qu’elle fait sa pétasse et qu’elle me suit partout (des fois que je porte de l’intérêt à un autre chat…)
Le droit d’auteur sur une oeuvre intellectuelle ou artistique, c’est important pour garantir que celle-ci ne sera pas détournée, que leur auteur peut créer en toute sérénité et accessoirement vivre de son art.
C’est indispensable à nous autres qui profitons de la création d’autrui pour s’en foutre plein les mirettes et les oreilles. De mon point de vue, sans cette garantie, c’est la fin de tout un processus de création et de possibilité d’émulation.
C’est la dégradation de la culture, limitée à ce qui rapporte des thunes. On se doute que ça va en limiter les moindres nuances, et tous les courants underground. C’est un peu comme si on blindait sa bouffe de poivre pour en éviter tout les goûts et les nuances.
Pourtant, le Sénat et l’Assemblée Nationale viennent de voter une loi remettant en cause le droit d’auteur. Lisez le texte ci-dessous, ma foi on ne peut plus clair :
« Mesdames et messieurs les députés, Mesdames et messieurs les sénateurs,
Après son adoption par le Sénat le 13 février, l’Assemblée nationale a voté le 22 février la loi relative à l’exploitation numérique des livres indisponibles du XXe siècle.
Cette loi vise à rendre accessible sous forme numérique l’ensemble de la production littéraire française du XXe siècle dès lors que les œuvres ne sont plus exploitées commercialement. Elle prévoit que la BnF recensera dans une banque de données publique l’ensemble desdites œuvres dont l’exploitation sera gérée par une Société de perception et de répartition des droits (SRPD) qui assurera, de façon paritaire, une rémunération aux éditeurs et aux auteurs.
Après lecture attentive, il nous apparaît que ce texte ne répond pas à l’objectif affiché de concilier la protection des auteurs et l’accès de tous aux ouvrages considérés comme introuvables. Au contraire il dévoie le droit d’auteur défini par le Code de la Propriété Intellectuelle, sans offrir la moindre garantie à tous les lecteurs de pouvoir accéder aux ouvrages dans des conditions raisonnables.
Il est entendu que, par « auteurs », nous désignons ici les écrivains, les traducteurs, les dessinateurs et les illustrateurs, auxquels sont évidemment liés leurs ayants droit.
Pour rappel, le droit d’auteur est inaliénable et confère aux auteurs et à leurs ayants droit la libre disposition de leur œuvre et de ses exploitations. C’est, entre autres, pour cette raison que vous avez statué sur le droit de copie et sur ce qu’il est convenu d’appeler piratage en matière d’œuvres numériques.
Selon la loi, les auteurs ou ayants droit auront obligation de s’opposer à l’inscription de leur œuvre sur la base de données, ce qui revient à effectuer une confiscation automatique de la propriété des auteurs et ayants droit, avec une possibilité très limitée de rétraction par les propriétaires légitimes des œuvres. Il s’agit donc d’une profonde remise en question du droit d’auteur.
Pour information, il est rarissime que l’indisponibilité d’un ouvrage ressortisse à la volonté délibérée de l’auteur ou de ses ayants droit. Dans une immense majorité des cas, elle est le fait des éditeurs auxquels les auteurs ont cédé le droit d’exploitation commerciale et qui ont cessé d’exploiter ce droit sans toutefois leur en rendre l’usage. Or, la loi prévoit que l’éditeur en défaut de commercialisation bénéficie au même titre que l’auteur des dispositions de la loi.
Pour réflexion, il arrive également qu’un auteur ne souhaite pas que tel ou tel de ses ouvrages soit remis dans les circuits de diffusion, par exemple parce qu’il a depuis publié un autre ouvrage plus complet auquel la publication numérique du précédent ferait concurrence.
L’auteur seul – ou à défaut ses ayants droit – peut décider d’une nouvelle diffusion de son œuvre. Tout éditeur – numérique ou papier – qui souhaiterait exploiter son œuvre se doit au premier chef de lui proposer un contrat.
Pour comble, la facture générée par la collecte des données et les frais de fonctionnement des sociétés agréées aura un coût important qui rejaillira directement sur le prix de vente des ouvrages ainsi exploités et sur la rémunération des auteurs, entraînant l’un à la hausse et l’autre à la baisse.
En conclusion, au regard des achoppements que nous vous exposons, nous vous appelons à œuvrer pour l’abrogation pure et simple de cette loi qui ne fait qu’instituer un piratage officiel et général des œuvres littéraires du XXe siècle sous la forme d’une atteinte sans précédent au droit de propriété, ici celui des auteurs.
Les signataires »
ROCK N ROLL WILL NEVER DIE !!!
NEIL YOUNG / Hey Hey My My (Into the black)
À lire en plus (liste non exhaustive) :
là (lire également les commentaires)
et là un bon coup de gueule avec d’autres liens.
3 points d’eau à la maison :
1 sans eau chaude (celui de la vaisselle)
1 sans eau froide (celui de la douche)
1 sans évacuation (lavabo et machine à laver).
La perfection, oui, jusque dans la merde.
À propos de merde d’ailleurs, on a plus d’eau dans les WC (mais l’évacuation fonctionne). On devait passer aux toilettes sèches dans les mois qui viennent, finalement ça sera dans le mois qui vient.
La grosse pute borgne qui a installé la plomberie y’a 20 ans a fait passer les tuyaux dans l’arrière de la maison (arrière cuisine et garage), hors de l’isolant… Ah et aussi, plutôt que de faire venir l’eau dans la cuisine directement depuis l’arrivée d’eau principale qui est juste derrière ce pignon de la maison, la tuyauterie passe par la salle de bain, à l’opposé (et via le garage hein, bien entendu).