Juil 292010
 

Mais mais mais ?

Mais où sont passés les biquets ?

Après 1 mois de « nurserie », nos 4 biquets ont ratissé leur jardin, et il n’y a plus rien à brouter, ils en sont contraints à se satisfaire du foin qui leur sert de litière (je les soupçonne de fainéantise). On supposait qu’ils allaient se rendre tout seuls un peu plus loin, en passant d’une herbe à l’autre. Mais c’était sans compter qu’ils ont manifestement les jetons de passer par le couloir qui mène à la pâture (couloir de fils électriques, mais enfin, y’a laaaaargement la place de passer). J’ai déjà tenté de les emmener mais ça n’avait pas fonctionné jusqu’à ce we.

Une première tentative a réussi samedi dernier (grâce à l’alléchante K. et son bouquet de fleur). Et alors, ils ont découvert là le paradis ! Il faut dire que la végétation y fait jusqu’à un bon mètre de hauteur, et en diversité, c’est autre chose que leur petit jardin ! Ils y sont restés des heures jusqu’à la nuit, et ont réussi à revenir tous seuls.

Mais il fallait encore un peu les pousser. Parce que quand même, ils sont là pour entretenir cette satanée pâture et pas à se prélasser sur le tas de bouse.

Vous voyez là Farenne, Farouk et Firmin. En bon troupeau, ils ne se séparent jamais, mais Fuji reste toujours un peu à l’écart ces derniers temps. Je ne sais pas si il se fait jeter où si il fait des manières.

Pour les sortir de leur tas de boue, il faut vraiment mettre les formes, et tâcher d’en amadouer au moins un ! Cette fois-ci, c’est Farouk qui a pris la décision de venir vers moi.

Une fois qu’on a réussi à en convaincre un, si il est bien déterminé, les autres finissent par suivre :

Et voilà ! Une bonne chose de faite ! (Bon en vérité vraie, depuis 2-3 jours, ils réussissent à se motiver assez pour y aller tous seul, mais quoi, j’avais besoin d’un film).

Une fois dans la pâture, le cirque n’est cependant pas fini ! Fuji, à force de s’écarter des autres, finit par se perdre dans cette jungle. Du coup, il se met à bêler comme un sourd pour appeler ses potes, mais ils sont pas cools, ils lui répondent pas. Du coup, pauvre gars, il est vraiment perdu. Faut dire que vous les voyez, vous là dedans ?

Quand c’est comme ça, il revient comme un foudingue vers les cabanes pour vérifier qu’ils n’y sont pas. Puis, il les appelle pendant des heures ! Hier, ça a été le summum. Il passait dans une cabane, bêlait à pierre fendre, puis passait à l’autre pour les chercher, recommençait sa java, puis allait sur la colline aux chèvres, les appelait à nouveau, retournait à la première cabane vérifier, des fois que, et encore et encore.

Il a fait tout seul une première tentative pour rejoindre la troupe dans la pâture (quand même) sans succès, les autres ne lui répondant pas. Après deux bonnes heures, j’ai craqué, je l’y ai remmené de force. (oui oui oui, il a fallu que je le pousse). Arrivé à destination, il a de nouveau brayé pour appeler les autres, qui ne répondaient pas. Moi je suis quand même un peu plus haute qu’un biquet, alors je les voyais, du coup j’essayais de pousser Fuji vers, eux,mais à travers les hautes herbes, c’était difficile. Finalement, Farenne a ENFIN ! fini par lui répondre (je soupçonne un « non mais tu vas te la fermer oui ? » parce que c’est vraiment saoulant), ce qui fait qu’il a pu les rejoindre.

Après, on était tranquille.

Ca ne lui a pas empêché de recommencer aujourd’hui, cela dit.

Aller, une belle photo pour finir.

Juil 262010
 

J’ai oublié de faire le lien sur les derniers articles, au sujet des amap :

un article d’un autre blog à lire

et

un reportage à écouter.

Une mise à jour avec photo, ici.

Lilou m’a fait bien marrer aujourd’hui : elle m’a suivi chez les biquets et est passée, entre deux pulsations électriques, sous le fil de la clôture. Elle a voulu ensuite ressortir, mais là, pas de chance, elle s’est pris un coup de jus (là je me suis marrée).

Panique panique, elle a immédiatement compris que ça allait pas être si simple pour ressortir de là (il y a un fil à 5 cm du sol et le suivant à 30). Mais finalement, après 2 minutes d’observation, elle est passée comme une flèche entre les deux fils sans les toucher et entre deux pulsations (là j’étais trop fière d’elle).

Je ne suis quand même pas sûre qu’elle renouvelle l’exploit de si tôt.

Juil 232010
 

« Tata, quand je serai grand, je viendrai travailler avec vous, comme ça je gagnerais des sous »

« Mais, il vaut mieux faire un travail qui te plait, plutôt qu’un travail pour gagner des sous »

« Ben, j’apprendrai le métier de maraîcher bio, comme ça je travaillerais à la ferme et ça coûtera rien »

« Comment ça, ça coûtera rien ? Pour toi ou pour nous ? »

« Ben ! Pour moi ! Comme tu es ma tata ».

Juil 192010
 

Tom est en vacances chez nous. Comme, bon, quand même, on a pas que ça à faire, il apprend à être un maximum autonome. Le matin, il est sensé se réveiller bien après nous et donc se débrouiller pour prendre son petit déjeuner.

Pratique, comme il sort de CP, je lui laisse un petit mot pour lui dire où nous trouver et deux trois bricoles à faire (« euh, Tata, il faut que je te dise que tu n’as pas bien écris ceci cela, on comprend pas très bien hein »).

Vendredi en rentrant des champs pour déjeuner, quelle ne fut pas ma surprise de trouver sur le frigo un petit mot pour moi :

(bon en fait de surprise, l’autre excité n’avait pas tellement pu tenir sa langue, alors avant même de mettre les pieds dans la maison, je savais quoi devoir trouver)

Devant le succès de son petit mot, il a réitéré pour demander quelques faveurs :  (un peu jaloux qu’une tierce personne encore presqu’enfant vienne filer un coup de main pour préparer les paniers de vendredi soir)

On a atteint ce même jour le point d’orgue avec la confection d’une pancarte pour la vente des fleurs, dont il était chargé sur le marché.

À ce sujet, il devait donc aider Fred à préparer les quelques bouquets de fleurs des champs qu’on tente de vendre chaque vendredi (ça marche pas tellement, alors on se contente de deux bouquets). Il a soudain été pris d’un gros chagrin qu’il a pas voulu expliquer (un peu vaniteux l’gamin non ?). J’ai fini par savoir qu’il était complètement déçu (au point d’avoir une vraie crise de larme complètement bouleversé quand même) d’apprendre qu’ils n’allaient faire que deux bouquets. Et donc qu’il n’allait vendre que deux bouquets. Ca lui paraissait complètement anormal et il s’est senti totalement floué. Aussi parce qu’il avait prévu (unilatéralement) une part du bénéfice de la vente.

Finalement, ils ont fait 4 bouquets; et Tom a tout vendu !

Juil 142010
 

Quelques nouvelles des biquets qui fêtent 4ème semaine à la ferme.

Ils vont tous bien et je commence à les connaître chacun un peu mieux.

Les voici dans l’ordre : Firmin, Fuji, Faruk et Farenne.

Firmin, égal à lui même est vraiment un gros père tranquille, qui fait sa petite vie et ne se mêle pas forcément aux autres.

Fuji, très malheureux les deux premières semaines, pleurait dès qu’il nous voyait dans le coin pour se faire plaindre. Puis, il a eu sa période »vous êtes qui vous ? » pendant laquelle nous n’avions pas le droit de l’approcher (sauf après se faire gronder). Il commence à arrêter de faire sa mauvaise tête et se laisser câliner. C’était un gros bébé qui tétait encore beaucoup sa mère, il faut dire. L’impression qu’il me donnait d’être plus solitaire est fausse. Ca va bien quand il voit ses potes, dès qu’ils sont hors de vue, c’est l’angoisse. Contrairement à Firmin, qui peut rester seul.

Farouk semble devenir le chef. Ce p’tit biquet ne s’en laisse pas compter et doit être le premier à recevoir des égards. Il semble que ce soit lui qui prenne le plus les initiatives de déplacement du troupeau. On verra si cela dure.

Farenne, son frère, grandit à vue d’oeil. Il dépasse Firmin qui était le plus grand à leur arrivée. La séparation de sa mère l’a vraiment fait grandir. Il est très beau et élancé. Après adaptation, c’est finalement lui pour le moment qui est le plus câlin.

On peut être sûrs qu’ils se sentent désormais chez eux. Les bêtises ont commencé la semaine dernière, d’abord en faisant basculer une énorme baignoire en fonte. Je me demande encore comment ils ont fait, pas possible autrement que de s’y mettre à 4 à mon avis, et dans la foulée, ont complètement détruit une partie de la cloison d’une de leur loge ce qui leur fait désormais une superbe porte-fenêtre. Les voici avec un pavillon d’été :

Ils ont été vertement sermonnés (à 2-3 reprises, il leur a fallu quand même s’y prendre en plusieurs fois), ils faisaient pas trop les fiers sur le moment, mais je suis pas sûre que ça leur soit rentré dans la caboche. Enfin, ils m’ont quand même approchée prudemment les fois suivantes, je suppose qu’ils ont au moins compris le ton. Quand à savoir si ça servira de leçon… De vrais sacs à malice ces bestiaux.

Leur loge d’hiver, bien calfeutrée, ils n’y ont pas touché… Il faut dire que si ils nous voient évoluer dans les champs quand ils sont dedans, la réciproque est vraie. Ils savent bien passer dans l’autre qui nous est cachée quand ils ont besoin de se défouler. En tous cas, les voilà bien paisibles pendant les heures de forte chaleur :

Dans cette loge, il y a deux mangeoires qui permettent à chacun à tour de rôle d’affirmer sa supériorité. Ce gros bébé de Fuji en était le maître incontesté les premiers jours. Maintenant, c’est plutôt au premier qui s’y précipite.

Il ne manque plus qu’ils aillent brouter un peu plus loin que devant leur porte pour nous être vraiment utiles !